Bien qu'elle ait réorganisé ses services pour subvenir aux besoins, la CPAM des Deux-Sèvres cherche des contributeurs pour sa plateforme d'appel des cas contacts.
La plateforme d’appel de la CPAM 79 chargée de tracer tous les contacts d’une personne détectée positive à la Covid-19, connaît une surcharge d’activité avec la multiplication des cas depuis la rentrée.
On essaye de suivre la cadence en nous efforçant de redimensionner assez rapidement notre plateforme d’appel. En interne on a les personnels du centre d’examen de santé qui participent au contact-tracing, évidemment, et après on a des personnes que l’on peut dégager de leurs activités habituelles lorsqu’un délai de traitement rapide ne s’impose pas. Mais la difficulté qu’on rencontre c’est de mobiliser sur le week-end, puisqu’il faut que la plateforme fonctionne du lundi au dimanche.
Ces dernières semaines les effectifs de la plateforme Covid ont été multiplié par deux. Des candidatures spontanées se sont même proposées, émanant de personnes extérieures à la CPAM. Actuellement quatre volontaires, membres du personnel de la MSA (Mutualité Solidaire Agricole) sont en train d’être formées pour pouvoir intégrer la plateforme. Car l’activité y est parfois délicate.
Il faut être bienveillant avec les personnes qu’on appelle. On peut se retrouver face à un renoncement vis-à-vis des tests, et on doit alors réussir à leur faire comprendre qu’il faut qu’ils arrêtent cette chaine de transmission. Il faut être pédagogue et arriver à les persuader d’aller se faire tester sept jours après le cas-contact, et de se mettre à l’isolement, que c’est important.
Le message a parfois du mal à être entendu, d’autant qu’un décret autorise désormais les personnels soignants qui sont des cas-contact non malade à continuer d’aller au travail.
On peut très bien l’entendre, parce que sinon le système de soins serait déstabilisé. Mais quand il y a des conjoints dont l’un est soignant et l’autre pas, les consignes sont différentes et on est quelque fois difficilement audibles.
Convaincre quelqu’un qui a été en contact avec un cas positif sans pour autant être lui-même symptomatique, qu’il doit se confiner en arrêt de travail et se couper de toute vie sociale pendant quatorze jours, prend donc parfois du temps et nécessite du personnel.
On essaye aussi de sensibiliser les étudiants à cette mission de service public, parce qu’ils peuvent prendre un contrat de deux ou trois jours, plutôt que d’aller dans les fast-food. Mais avec la rentrée, ils ne sont pas forcément à l’écoute. On a quand même bon espoir d’avoir des personnes qui seront intéressées pour participer à cette plateforme pour permettre d’éviter que la Covid ne se propage trop vite et surtout de mettre à l’abri les personnes qui sont vulnérables.
Le recrutement est donc loin d’être terminé, d’autant que la CPAM vient également en renfort auprès des départements les plus touchés, comme la Gironde.