Deux-Sèvres : difficile de concurrencer le soja brésilien

La France doit-elle relancer sa filière de production de soja ? Les récents incendies en Amazonie rappellent que des hectares de forêt ont été détruits pour favoriser ces plantations destinées à l'alimentation animale. Dans les Deux-Sèvres, des cultures existent, à petite échelle.
 

Laurent Bonneau doit nourrir plus de 500 chèvres quotidiennement et dans les rations choisies par cet éleveur : du soja produit dans les Deux-Sèvres. Cette céréale est une denrée précieuse, mais sa production reste très limitée dans le département.  Seulement 1200 hectares de soja sont cultivés dans les Deux-Sèvres.

 

20% plus cher que le soja brésilien

Les frères Simon en cultivent depuis 2013. Ils font figure de précurseurs de la filière « soja de pays ». Ils se sont lancés dans la culture de cette céréale car ils ne voulaient plus être dépendants des exportations d’Amérique latine. Mais, leur soja reste 20 % plus cher que leurs concurrents brésiliens

À la naissance de leur activité, les deux frères ont été aidés avec de l'argent public. Aujourd’hui, ils affirment ne plus rien toucher et sans soutien, la rentabilité de ce soja est compliquée. 

400.000 tonnes produites en France

Pourtant, il permet de se démarquer commercialement. À la coopérative laitière de Celles-sur-belle, tous les producteurs utilise ce soja local. Il répond à un cahier des charges très strict et pour eux, c’est une garantie de suivi pour leurs produits transformés.

En France, la production de soja représente 400 000 tonnes.
Un chiffre beaucoup trop faible pour empêcher des exportations massives. 
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