A Faye-l'Abesse, les syndicats de l'hôpital Nord Deux-Sèvres appellent le personnel à faire grève et à manifester aujourd'hui contre la suppression annoncée de 83 postes. Un an après son ouverture, l'établissement enregistre un déficit de près de 10 millions d'euros.
À Faye-L'Abbesse, l'hôpital Nord Deux-Sèvres a ouvert en juin 2018. Il est confronté depuis plusieurs mois à une grave financière avec un déficit qui n'a cessé de se creuser pour atteindre désormais près de 10 millions d'euros.
Pour tenter de retrouver un équilibre financier, l'Agence Régionale de Santé souhaite mettre en place un plan de redressement et propose la suppressions de 83 équivalents temps plein, "ce qui correspond à 147 postes" indique la CGT.
A Faye-l'Abesse, les syndicats de l'hôpital Nord Deux-Sèvres appellent le personnel à faire grève et à manifester aujourd'hui contre la suppression annoncée de 83 postes. Un an après son ouverture, l'établissement enregistre un déficit de près de 10 millions d'euros.
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Les syndicats s'élèvent contre ces mesures de suppressions de personnel et en redoutent les conséquences.
"Il y aura une dégradation de la qualité des soins, une dégradation de l'offre et des difficultés à recruter des médecins" constate Alain Fouquet, responsable CGT au Centre Hospitalier Nord Deux-Sèvres.
Les syndicats qui appelaient aujourd'hui les patients à être solidaires de leur mouvement, vont programmer de nouvelles actions dans les prochains jours.
L'hôpital Nord Deux-Sèvres accumule les difficultés depuis plusieurs années. En 2015, avant même l’ouverture du nouvel établissement, un premier plan de redressement financier avait déjà été appliqué. Et en septembre dernier, l’annonce d’un autre plan avait débouché sur la fermeture temporaire d’une trentaine de lits.
Le Centre Hospitalier Nord-Deux-Sèvres a ouvert il y a moins d’un an, en juin 2018, après plusieurs années de chantier pour un coût de près de 90 millions d’euros. Il a regroupé à Faye-l'Abesse, trois établissements situés à Thouars, Parthenay et Bressuire.
Plus d'informations avec le reportage de Dominique Laveau et Alain Darrigrand :