"Cooking", l'album de la saxophoniste Géraldine Laurent est à déguster jusqu'au bout de la nuit de la Saint-Sylvestre. La musicienne originaire de Niort s'est fait sa place dans l'univers du jazz. Son dernier album a régalé la critique.
"Cooking", le succulent album de Géraldine Laurent est à déguster sans modération jusqu'au bout de la nuit de la Saint-Sylvestre.
Le dernier opus de la saxophoniste nous régale, et depuis sa sortie en octobre dernier, la critique musicale ne tarit pas d'éloges.
Les compositions de "Cooking" seront d'ailleurs au menu des concerts parisiens de Géraldine Laurent les 3 et 4 janvier au Sunside.
La musicienne explique qu'entrer en studio et monter sur scène répond au même processus de création qu'un chef lorsqu'il coiffe sa toque et enfile son tablier.
Afin d'élaborer de nouvelles saveurs musicales, Géraldine Laurent s'est entourée de la même brigade que sur son disque précédent At Work (2015) : le pianiste Paul Lay, le contrebassiste Yoni Zelnik, le batteur Donald Kontomanou et à la production, Laurent de Wilde, lui-même pianiste de jazz émérite.L'art culinaire est un art très particulier, assez étonnant, et je trouve qu'il a beaucoup de similitudes avec l'art de la musique, et plus particulièrement du jazz avec sa part d'improvisation. On travaille beaucoup la technique, on répète beaucoup, et à un moment donné les choses se mettent en place,
- Géraldine Laurent, saxophoniste.
Et puis vient le concert, là c'est le coup de feu, il faut servir, proposer quelque chose à déguster pour le public, qui va être éphémère et disparaître très vite,
- Géraldine Laurent, saxophoniste.
Pour écouter, c'est ici
Un clin d'oeil à Miles Davis
En guise de mise en bouche, Géraldine démarre "Cooking", par trois compositions au tempo rapide, où sa sonorité légèrement acide et le mordant de ses attaques réveillent les tympans, comme un agrume les papilles.
Deux autres, plus longues, moins survoltées, "Early Bass Master" et "Day Off", où le groupe concocte une musique d'une belle richesse aromatique, font office de plats de résistance.
Plutôt cuisine traditionnelle que nouvelle cuisine ou cuisine fusion, Géraldine Laurent, dont les maîtres sont Sonny Rollins et Charlie Parker, se situe dans un courant mainstream, avec un attachement à la tradition du bebop et du hard bop.
D'ailleurs, "Cooking" est un clin d'oeil à la gastronomie, mais aussi au titre d'un album de Miles Davis datant de 1956.
Géraldine a fait ses gammes à Niort
"Je viens d'une famille de musiciens, j'ai commencé par apprendre le piano puis j'ai fait du saxophone au conservatoire de Niort avec un très bon professeur", nous avait confié Géraldine Laurent lors de son passage sur la scène de La Coursive à La Rochelle en 2013.
Revoir notre reportage que nous lui avions consacré (2013)
Son amour de la bonne chère et de la gastronomie est le fruit d'un héritage familial.
Ma grand-mère cuisinait, mon grand-père cuisinait, ma mère cuisine, mon père cuisine, j'ai des souvenirs de langoustines mayonnaise de mon papa,
-Géraldine Laurent, saxophoniste.
Le Prix Django-Reinhardt du meilleur musicien de jazz de l'année
Son talent et sa persévérance lui ont valu de décrocher en 2008, non pas un macaron au Michelin, mais le Prix Django-Reinhardt du meilleur musicien de jazz de l'année.Elle a été d'ailleurs la première femme à décrocher ce prix depuis la création en 1954 de l'Académie du Jazz qui le décerne.
Car jazz et haute cuisine ont un autre point commun: les femmes n'y ont encore qu'une petite part du gâteau.
La critique ne tarit pas d'éloges
France InfoQuatre ans après l'excellent "At Work", la jazzwoman en noir sort un nouvel album pimenté et crépitant, "Cooking", enregistré avec le même groupe. Rencontre avant son concert ce vendredi au New Morning à Paris et son passage à D'Jazz Nevers en novembre.
D'Jazz Nevers
En plaçant son nouvel album sous le signe de ce vocable d’argot cher aux jazzmen de la grande époque (quel amateur n’a pas entendu un jour le fameux Cookin’ with the Miles Davis Quintet de 1956 ), Géraldine Laurent semble revendiquer fièrement une filiation remontant aux pionniers du be-bop, mais surtout une certaine éthique de la musique et de l’improvisation, conçues avant tout comme une alchimie collective.
La Terrasse
C’est l’un des événements de cette rentrée.
Jazz à Fip
La saxophoniste poursuit l'aventure de l'album "At Work" avec ses trois complices et délivre un sommet de jazz aux fulgurances multicolores.
Télérama
La musicienne fait peu à peu sa place dans l’univers très masculin des artistes de jazz. Avec son fidèle quartet, elle inaugure son nouvel album, “Cooking”, sur la scène du Duc des Lombards.