Ce nouveau variant "très rare" de Covid-19 était apparu récemment dans le quartier de Bacalan à Bordeaux. Dans l'agglomération niortaise et en Gâtine, l'Agence Régionale de Santé tente de briser la chaîne de contamination.
Les scientifiques l'appellent E484Q. Il fait partie des VoC, les "variants of concern", au même titre que ses congénères indiens ou brésiliens. "Concern", inquiétant donc car il s'agit en fait d'une souche anglaise qui aurait mutée. C'est par voie de communiqué que l'ARS indique que, mercredi dernier, trois cas avaient été détecté à Niort. "Un contact-tracing et des dépistages ont permis de détecter à ce stade 37 cas positifs dont 35 résidant en Deux-Sèvres", indique ce soir l'autorité de santé.
Toujours selon l'ARS, sur cette trentaine de personnes contaminées, cinq ont moins de 20 ans et 6 ont plus de 65 ans. Il s'agit essentiellement de personnes résidant dans l'agglomération niortaise, mais d'autres cas ont été détecté en Haut Val de Sèvre, en Gâtine et Mellois. "Ces situations sont issues de plusieurs chaines de contamination dans le département dont une chaine principale de transmission (30 cas), les personnes étaient déjà en isolement en tant que cas contact à risque", précise le communiqué.
Afin de juguler l'apparition de ce variant, des opérations de dépistage par tests antigéniques (TAG) seront réalisés par les services de pompiers à la mairie de Prahecq samedi de 8h30 à 12h30. De la même façon, des tests vont être proposés à Niort et ses environs pendant les deux semaines à venir.
En parallèle, un effort supplémentaire va être fait pour l'approvisionnement de vaccins dans le département. "Pour endiguer la circulation du virus, pour la vaccination du 1er au 06 juin, un complément exceptionnel de doses de vaccin sera acheminé vers les centres de vaccination de Niort (2 700 doses Pfizer BioNTech) et vers les médecins/pharmaciens de ville (1 500 doses Moderna) du département. Par ailleurs, le nombre de doses Pfizer pour le mois de juin sera aussi augmenté de 8 000 doses Pfizer, ce qui représente 21 800 doses/semaine en juin contre 12 300 doses/semaine en mai", précise l'ARS.
Avec un taux d’incidence de 121,3 pour 100 000 habitants, les Deux-Sèvres est le département le plus touché en Nouvelle-Aquitaine.