Dimanche en Politique : que doit-on retenir de l'interview de Guillaume Chiche, député des Deux-Sèvres

Guillaume Chiche, député des Deux-Sèvres, était l'invité de Jérôme Vilain dans l'émission Dimanche en Politique. Engagement personnel et politique, difficultés rencontrées par les étudiants, RSA pour les jeunes, polémique sur l'islamogauchisme, on revient sur les principaux thèmes du débat.

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Guillaume Chiche a été élu en 2017 député des Deux-Sèvres sous l'étiquette de la République en Marche. Depuis il a quitté le parti présidentiel pour être le porte-parole d'un nouveau parti "Les Nouveaux Démocrates" co-présidé par Aurélien Taché et Emilie Cariou et qui regroupe plusieurs députés déçus de la Macronie.

Guillaume Chiche s'explique sur ce départ de LREM après avoir fait partie du bureau éxecutif du parti présidentiel, largement majoritaire à l'Assemblée nationale. Il évoque sa déception face à la politique conduite par Emmanuel Macron et le gouvernement.

Guillaume Chiche : "Pendant plus de deux ans, j'ai ferraillé fort au sein de la majorité parlementaire à L'Assemblée Nationale, au bureau exécutif de LREM en expliquant que sur le terrain il y avait des problèmes, des attentes et des incompréhensions. La réponse qui m'était faite. C'était : écoute Guillaume, arrête de nous emmerder avec ces considérations et défend plutôt la politique du gouvernement dans ton territoire. C'est diamétralement opposé avec le sens de l'engagement politique tel que je le conçois. Pour moi, il faut écouter les personnes et chercher à résoudre leurs problèmes."

"Je n'ai plus confiance en Emmanuel Macron pour faire face à la situation."

A la question, posée par Jérôme Vilain, de savoir si c'est lui ou Emmanuel Macron qui a changé. Guillaume Chiche est clair," ce sont les engagements pour lesquels il s'est engagé en 2017 qui n'ont pas été tenus par Emmanuel Macron comme ceux de résoudre la précarité et de protéger les jeunes".

Guillaume Chiche : "Je me suis engagé avec sincérité. J'ai cru aux paroles du président de la République quand il parlait du renforcement éducatif et hospitalier. J'y ai cru et je l'ai défendu. Au bout de deux ans, je me suis dit qu'il fallait changer. J'étais considéré comme un député LREM, je veux être considéré comme un député des Deux-Sèvres et c'est ce qui arrive maintenant."

France 3 : "Vous qui avez une sensibilité de gauche, n'avez-vous pas fait preuve de naïveté en 2017 alors que la politique d'Emmanuel Macron était clairement libérale et de droite ?"

Guillaume Chiche : "On est aujourd'hui sur un mécanisme de soutien à notre tissu économique et c'est une bonne chose de préserver l'emploi, de développer un dispositif d'urgence pour nos entreprises et nos travailleurs mais il y a des pans entiers de la société que moi j'ai toujours voulu protéger, notamment les minorités qui se retrouvent exclues, les personnes qui basculent dans la précarité et qui font la queue dans les banques alimentaires et à qui il faut venir en aide et dessiner un horizon. Emmanuel Macron ne le fait pas, ce n'est pas sa priorité. Je n'ai plus confiance en Emmanuel Macron pour faire face à l'urgence d'une solution."

Pour élargir le RSA aux jeunes de 18 à 25 ans

France 3 : Vous avez été cadre de l'UNEF, la situation de précarité de nombreux étudiants est un vrai problème. Comment vivez-vous cette situation ?

Guillaume Chiche : " C'est incroyable et c'est détestatble, la situation dans laquelle on laisse notre jeunesse. Les étudiantes et les étudiants ne devraient pas avoir à faire la queue dans les banques alimentaires pour pouvoir se nourrir le soir. Ils devraient pouvoir étudier dans des conditions sereines. Aujourd'hui, ils sont dans la précarité, ils basculent dans la pauvreté...Les boulots étudiants n'existent plus, ça veut dire que la moitié des étudiants tombent dans la précarité faute de pouvoir travailler. Moi je plaide pour la mise en place d'un revenu minimum pour les jeunes dès 18 ans. C'est la ligne de la proposition de loi que nous avons portée avec nos collègues du PS pour élargir le RSA aux jeunes à partir de 18 ans.

Face au refus de la majorité qui a rejeté cette proposition d'extension du RSA aux 18-25 ans, le député des Deux-Sèvres estime qu'il s'agit d'une attitude "incompréhensible et déconnectée de la réalité.".

Islamogauchisme : "des déclarations nauséabondes"

Quant à la polémique déclenchée par Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Guillaume Chiche a déclaré qu'il trouvait ces déclarations "nauséabondes" au moment où "les étudiants souffrent de la misère".

Guillaume Chiche : "C'est nauséabond, c'est tout simplement nauséabond, vous avez d'un côté des jeunes qui souffrent de la misère, nous avons un chômage qui explose, nous avons des jeunes qui ont des difficultés à suivre leurs études, qui ne trouvent pas de travail et la ministre plutôt que de s'attaquer à ces problèmes, elle nous agite le spectre de l'islamogauchisme dans les travaux de recherches".

France 3 : Selon vous, le gouvernement joue-t-il avec le feu dans sa volonté de récupérer une partie des voix du rassemblement National pour les élections ?

Guillaume Chiche : "Je pense que c'est une stratégie qui fragilise la République. On n'est pas à la hauteur de la République quand on joue avec les thèses de l'extrême-droite". Après avoir cité la réplique de Marine Le Pen à Gérald Darmanin pendant leur débat sur France 2, disant qu'elle aurait pu signer le livre du ministre de l'Intérieur, le député des Deux-Sèvres a ajouté : "voilà ce qui arrive quand on a une orientation politique qui tend à stigmatiser une partie de la population et surtout quand on décide de se mettre au niveau du Front National, c'est à dire au niveau le plus bas. Je combattrai toujours les orientations de Marine Le Pen".

Le gouvernement, le président de la République et les ministres qui l'entourent sont dans une attitude irresponsable, détestable et dangereuse pour notre république.

Guillaume Chiche, député des Deux-Sèvres

Pour retrouver l'intégralité de l'émission diffusée sur France 3 Poitou-Charentes :

 

 

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