La sécheresse menace déjà dans les Deux-Sèvres où le lac du Cébron est à moitié vide. La société des eaux de Cébron doit procéder à de nouvelles connections pour maintenir l'alimentation en eau potable.
Il n'a pas assez plu cet hiver et les cours d'eau sont bas. Dans les Deux-Sèvres, des signes de sécheresse apparaissent déjà sur lac du Cébron dont le niveau d'eau est plus bas que d'habitude avec moins de 5 millions de mètres cube au lieu des 11 millions de mètres cube habituellement enregistrés.
Alimentation en eau potable d'un tiers des habitants des Deux-Sèvres
La situation est jugée critique car la retenue d'eau alimente en eau potable plus d'un tiers des habitants du département mais l'alimentation en eau potable reste assurée grâce à la présence d'un deuxième barrage dans le département, celui de La Touche-Pourpart, qui est actuellement rempli à près de 80 %.
"On doit prendre de l'approvisionnement à l'extérieur sur d'autres départements, c'est le cas de la Loire mais aussi du coté de la Vendée, on fait aussi un raccordement sur l'autre barrage des Deux-Sèvres pour pouvoir alimenter l'ensemble de la population en eau potable", alerte Philippe Albert, président de la société des Eaux de Cébron.
"Cela nécessite une importante réorganisation mais aussi une remise en cause de l'irrigation pour avoir assez d'eau potable", précise Philippe Albert qui estime qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour l'instant car selon lui "les connections permettent de pouvoir alimenter l'ensemble des usagers".
Il faut préserver cette ressource, j'invite les abonnés à économiser l'eau potable. Nous serons plus inquiets si nous avons un autre hiver sec
Philippe Albert, président de la société des Eaux de Cébron.
La pluviométrie est déficitaire depuis l'automne dernier et la recharge en eau n'est pas suffisante.
"La crainte, c'est de manquer d'eau à un moment donné mais pour l'instant on peut assurer la population d'avoir de l'eau potable tout au long de l'année 2022", confirme de son côté Olivier Fouillé, vice-président en charge de l'eau du département des Deux-Sèvres.
Conséquence de cette sécheresse, les agriculteurs ne pourront pas utiliser l'eau en provenance du barrage pour irriguer.
"Nous les avions déjà averti il y a quelques mois car il y avait une crainte pour qu'ils anticipent et mettent en place des plantes qui on,t besoin de moins d'eau", observe Olivier Fouillé.
Reportage d'Émilie Henny et Romain Burot