Le syndicat F.O pénitentiaire alerte sur le manque de moyens à la maison d'arrêt de Niort, dimanche, faute de surveillants suffisants, c'est un infirmier qui a gardé la porte.
À la maison d'arrêt de Niort, comme dans la plupart des établissements pénitentiaires en France, le nombre de surveillants est insuffisant selon les syndicats. Et le dernier exemple, en date est là pour mettre en lumière les problèmes qu'ils dénoncent depuis longtemps. Dimanche, par manque de surveillants, le chef d'établissement a dû revenir sur son jour de repos et un infirmier a été affecté à la porte d'entrée. Pour Emmanuel Giraud du syndicat FO pénitentiaire c'est une situation qui prêterait à rire s'il elle n'était aussi révélatrice.
Le manque de personnel
Le manque de personnel est le problème majeur selon les syndicats. Et il ne va pas aller en s'arrangeant. De nombreux fonctionnaires vont partir à la retraite dans les années qui viennent, pour éviter notamment d'avoir à travailler plus longtemps dans le cadre de la nouvelle réforme des retraites. Et la relève n'est pas assurée.
Les salaires de la fonction publique ne sont pas attractifs et n'incitent pas à embrasser la profession de surveillant de prison.
Lors du dernier concours national de recrutement, 700 personnes étaient inscrites, mais seules 250 se sont déplacées dans les centres d'examen. Pour Emmanuel Giraud, on ne crée pas de postes et on ajoute même des missions supplémentaires.
Auparavant ce sont les policiers ou les gendarmes qui procédaient aux extractions des détenus pour les conduire devant le juge ou devant le tribunal. cette mission a été transférée à l'administration pénitentiaire. Et sans moyens supplémentaires.