La grève dure depuis six mois malgré les récentes propositions du gouvernement. Une nouvelle journée d'action était organisée aujourd'hui dans les services d'urgence des hôpitaux français. A l'hôpital de Niort, les urgences sont en grève depuis 97 jours.
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Manque de personnel et de lits, insécurité et agressions à répétition, les urgences sont en crise profonde. Les mesures annoncées par Agnès Buzyn pour améliorer le fonctionnement des services d'urgence n'ont pas satisfait les personnels en grève. Pour cette journée d'action nationale, 260 services d'urgence étaient mobilisés ce jeudi à travers toute la France, annonce le Collectif Inter urgences.
"Des mesures peau de chagrin"
Pour Christophe Grimeault, représentant Force Ouvrière à l'hôpital de Niort, "Il s'agit de mesures peau de chagrin qui ne correspondent pas aux attentes des grévistes" . Pour lui, l'élargissement des compétences des infirmiers, la mise en place du bed manager (qui existe déjà à Niort), des visioconférences avec les maisons de retraite ou l'orientation de certains patients vers la médecine de ville ne règlera rien.
"Il faut des lits supplémentaires en médecine polyvalente et dans les services spécialisés ainsi que du personnel surtout aux urgences".
Christophe Grimeault, Force Ouvrière à l'hôpital de Niort
Les agressions physiques et verbales en augmentation
A Niort comme dans de nombreux hôpitaux, le problème de l'insécurité est l'une des principales raisons de l'inquiétude et de la colère du personnel. Les agressions sont de plus en plus fréquentes notamment aux urgences où les patients attendent parfois pendant des heures.
Jean Baptiste Gaborit, infirmier aux urgences, en a fait l'amère expérience il y a une quinzaine de jours. Il a été victime d'une agression de la part d'un patient et a dû être opéré de la main. Aujourd'hui, il est en arrêt de travail pour deux mois avec 45 jours d'ITT (incapacité temporaire de travail). Il explique qu'aujourd'hui, les agressions sont "le lotquotidien" aux urgences.
"Les agressions physiques sont quasiment hebdomadaires. De manière quotidienne, on a de l'agression verbale et on l'a banalisée car c'est notre lot quotidien. Il y a une très grande agressivité au sein des urgences, c'est national. Il nous faudrait du personnel pour prendre en charge les gens pour pas que les tensions montent."
Jean Baptiste Gaborit, infirmier aux urgences de Niort.
Ce jeudi, les grévistes étaient appelés à donner leur sang pour symboliser la mauvaise santé de leurs services.
"Le slogan, c'est on nous saigne autant que ce soit utile donc le personnel des urgences est convié à donner son sang."
Cécile Théau, infirmière aux urgences de Niort
Pour expliquer le ras-le-bol qui se généralise, cette jeune infirmière évoque le matériel défectueux, les locaux non nettoyés, les rythmes de travail épuisants et le manque de personnel de plus en plus criant.
En réponse aux revendications des grévistes des urgences, la direction du Centre Hospitalier niortais conduit en ce moment des évaluations pour estimer les besoins en personnel du service. Trois postes d'infirmiers sont déjà en consultation.
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