Gros plan sur la prise en charge des jeunes délinquants. Ces mineurs, condamnés par la justice, ne rejoignent pas des cellules de prison mais des unités éducatives. Celles de Niort viennent d'être rénovées et inaugurées.
Ils ont participé activement à la mise en place du buffet pour l'inauguration des nouveaux locaux. L'insertion des mineurs en difficulté grâce à des projets pédagogiques, c'est l'objectif de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ou PJJ.
Des locaux flambant neufs à Niort réunissent deux unités éducatives. Elles comptent une dizaine d'éducateurs et accueillent chaque année environ 400 jeunes.
Il y a l’accueil en milieu ouvert, c’est la prise en charge de base suivi des mineurs. Ensuite, selon leur situation, celle de leur famille, peut être décidé un placement en famille d’accueil, ou dans un foyer de jeunes travailleurs. Franck Chaulet, directeur adjoint de la Protection Judiciaire de la Jeunesse
Pour quelques mois ou plusieurs années
Au quotidien, les jeunes bénéficient de cours de remise à niveau, de stage en entreprise. Ils peuvent aussi accéder à des ateliers comme la cuisine, la pratique sportive ou l’écriture. Pour les jeunes, ces nouveaux locaux semblent adaptés.Cette inauguration a été l'occasion pour certains salariés d'évoquer leurs inquiétudes sur une réforme de l'encadrement de ces jeunes qui doit entrer en vigueur l'an prochain.Ca fait familial, pour les repas, comme ça on est ensemble. Mais ça fait pas comme l'école, les enseignants sont très à l'écoute, ils s’occupent bien de nous et font en sorte que l'on comprenne bien, raconte l'une des jeunes accueillies
En 2018, près de 3000 jeunes ont été suivis par la protection judiciaire de la jeunesse en Poitou-Charentes.On a le sentiment d'être de plus en plus dépouillés de nos missions et de leur importance. Pour moi, l’éducation, c’est la priorité. Si on ne s'occupe pas de nos enfants d’aujourd’hui comment peuvent-ils être des adultes épanouis plus tard ? Sophie Grosso, éducatrice