Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce jeudi après-midi à Niort pour défendre les retraites. La préservation des services publics faisait également partie des revendications.
Il y avait beaucoup de cheveux gris dans le cortège des manifestants, ce jeudi à Niort, pour répondre à l'appel d'une intersyndicale pour la mobilisation régionale de défense des retraites.
500 à 800 personnes se sont rassemblées pour dire leur craintes concernant leur pension de retraite qui ne suit plus le coût de la vie.
Les femmes souffrent particulièrement de la baisse de leurs revenus à la retraite : En France, elles touchent une pension inférieure de 40 % par rapport aux hommes. "J'ai commencé à travailler à l'âge de 14 ans, et aujourd'hui, j'arrive à 900 euros et je vis avec ça", nous dit une retraitée qui souhaite restée anonyme. "Je me dis que même si j'avais le plafond du seuil de pauvreté je serais heureuse", ajoute-t-elle.
Parmi les slogans et les revendications, beaucoup portent aussi sur la préservation des services publics, en particulier dans les zones rurales, où apparaissent par exemple de plus en plus de déserts médicaux. Gérard Faye, militant CGT vit dans une commune de 10.000 habitants "avec seulement 2 médecins à mi-temps", déplore-t-il. "Et pour aller à l'hôpital, il faut faire 30 ou 40 kilomètres", ajoute ce retraité charentais.
Dans le cortège, beaucoup de personnes sont descendues dans la rue pour manifester leur solidarité envers les retraités, mais aussi pour les générations suivantes.
On ne pourra pas se plaindre si on ne se bat pas. Même si on est âgé, il faut y aller !
Monique Bartholomeus, retraitée
Sur leur trajet, les manifestants ont interpellé le député des Deux-Sèvres, Guillaume Chiche, qui a affirmé son plein soutien au maintien de la retraite à 60 ans.