Un certain Vidoluc Moinaud mort dans les Deux-Sèvres en 1960, fait parler de lui sur Twitter. Un tweet posté il y a quelques jours par une dénommée Charlie a défrayé la chronique. Elle y parle de l'un de ses arrières grands-oncles qui se serait prénommé Vidoluc au lieu de Ludovic.
Qui n'a jamais évoqué un ancêtre ayant un peu trop arrosé la naissance d'un enfant qui se serait trompé une fois arrivé dans le bureau de l'état civil ? Une dénommée Charlie qui se présente dans son compte Twitter comme fan de Kermit et influenceuse RATP entre autres, affirme que son arrière-arrière-grand-oncle a vécu cette mésaventure. Elle a posté ce message il y a quelques jours.
Et de fait la tombe de Vidoluc Moinaud existe bel et bien, dans le cimetière de Paizay-le-Chapt dans les Deux-Sèvres.
Mais pour le reste de l'histoire, celle du père un peu trop alcoolisé qui se serait trompé, certains émettent des doutes. C'est le cas de Charles Voirin, installé à Lusseray à côté de Brioux-sur-Boutonne dans les Deux-Sèvres et membre d'une association de passionnés d'histoire et de cimetières dans le Pays Mellois. Pour lui, l'histoire est trop parfaite. Charles Voirin s'est très tôt intéressé aux tombes, mais d'abord avec des visées historiques, il visitait les tombes des soldats morts lors de la première guerre mondiale. Puis ceux de la seconde, et ceux de la guerre d'Algérie. Et puis il a fini par s'intéresser aux tombes en général.
Et celle, de Vidoluc, il la connaît. Il a d'ailleurs étudié la généalogie de cette famille aux archives départementales. Le nom de famille lui-même a changé, passant de Moinau à Moinaud. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les prénoms des enfants étaient originaux. "Le père de Vidoluc se prénommait Saint-Cluc" explique-t-il.
On peut en effet lire la signature Saint-Cluc sur cet acte d'état civil ainsi que le prénom Vidoluc.
Et ce n'est pas la seule originalité.
Le père, Saint-Cluc a également eu une fille après Vidoluc et elle se prénommait Zelphaïde. Quant à Vidoluc, il a eu deux épouses, au décès de la première, il s'est marié avec sa bonne et ils ont eu deux filles. L'une, c'était Éléonore-Léontine, rien d'extraordinaire, mais la seconde, c'était Marie-Théonie.
Charles VoirinMembre d'une association de passionnés d'histoire et de cimetières dans le Pays Mellois
Selon lui, l'originalité des prénoms tient sans doute au fait que cette famille du XIXe siècle était "instruite " et qu'elle lisait des livres. Elle a possiblement trouvé ces noms un peu étranges dans les livres religieux ou sur la mythologie. Alors, quand on lui demande si l'ancêtre embrumé d'alcool qui se trompe est plausible, il affirme "non, cette histoire, je n'y crois pas du tout", d'un ton catégorique. Et Charles Voirin explique que des prénoms bizarres, les cimetières n'en manquent pas, il a trouvé un certain Agesippe Garlopeau au cimetière de Taillant en Charente-Maritime.