Haut-lieu de la benaiserie, ou l'art d'être benaise, le festival du Nombril du monde se déroule ce weekend à Pougne-Hérisson dans les Deux-Sèvres. Trois jours de spectacles, de rencontres, d'histoires pour essayer de refaire le monde.
Auto proclamé Nombril du monde, Pougne-Hérisson, 368 âmes, fait son festival. Organisée tous les deux ans, la manifestation retrouve son organisation d'avant Covid, sans masque, sans jauge de spectateurs. Pendant trois jours le mot d'ordre est à la benaiserie. Ne rien faire, mais le faire bien. Depuis sa création il y a 30 ans à l'instigation du conteur Yannick Jaulin et des habitants de ce petit village de Gâtine, le festival veut prouver que même en Gâtine "où il ne se passe "rin" d'habitude" on peut organiser un festival et attirer du public.
Et puisque Yannick Jaulin est dans le coup, une place importante est accordée aux contes, aux histoires. Mais pas seulement. La musique a le droit de cité aussi. Tout ce qui peut permettre de refaire le monde, de créer du lien social, ou de défendre la ruralité et ses richesses se retrouve tous les deux ans à Pougne.
Et le public ne s'est pas fait prier pour revenir, plus de 1.200 festivaliers samedi, ils étaient encore plus d'un millier ce dimanche, parfois équipés d'un pliant ou d'une serviette pour faire une petite pause ou une sieste à l'ombre.
Pour Yannick Jaulin, la Gâtine comme le monde rural en général est "une terre d'expérimentation formidable." Et le Nombril du monde n'est pas qu'un festival "On espère que les gens qui viennent sont ici plus pour l'échange et l'expérience que pour la consommation de spectacles."
Le festival se termine le 15 août après les derniers jeux et les derniers spectacles.
Reportage de Sarah Marty et Eléa Tymen