Projet de bassines en Poitou-Charentes : les pro et les anti manifestent

Depuis des mois, un projet de construction d'immenses réserves d'eau pour l'irrigation agricole dans le Poitou-Charentes fait débat. Ce dimanche 4 mars, les défenseurs du projet et ses opposants se sont mobilisés, en même temps.

Ce dimanche 4 mars, les partisans comme les opposants aux bassines, ce projet de 19 réserves d’eau le long de la Sèvre Niortaise, se mobilisent.

Deux rassemblements distincts sont organisés dans les Deux-Sèvres : les pro se sont donné rendez-vous à Prahecq, les contre à Mauzé-sur-le-Mignon.

Au total donc, 19 retenues d’eau devraient prochainement voir le jour, sur un territoire qui s'étend de la baie de l'Aiguillon aux portes du département de la Vienne.



Chacune de ces bassines peut stocker 490.000 mètres cubes. L'hiver, ces immenses réservoirs artificiels stockent l'eau prélevée dans les nappes et les rivières pour arroser l'été.



Mais le projet fait débat depuis des mois.

Côté pour


Côté pour, on met en avant la sécurité procurée par ces réserves d’eau en période de faibles précipitations. Ce système permettrait aux irrigants d'assurer la survie de leurs installations.

Les bénéficiaires de ces retenues d'eau espèrent par ailleurs développer certaines filières agricoles, telles que la production de semences et le maraîchage.

Une agriculture diversifiée serait pourvoyeuse d’emplois, soulignent les défenseurs du projet.

Fin octobre, les préfets des Deux-Sèvres, de la Vienne et de la Charente-Maritime ont signé l'arrêté inter-préfectoral d'autorisation du projet, après l’avis favorable rendu par les différents conseils départementaux de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) fin septembre.

► Isabel Hirsch et Stéphane Bourin étaient à Prahecq, avec les défenseurs du projet :


Côté contre


De leur côté, les opposants jugent ce projet coûteux, et surtout dangereux pour l’environnement.

Les bassines puisent en effet dans les réserves naturelles au moment où les nappes phréatiques se reconstituent. Les opposants aux bassines estiment qu'elles gaspillent la ressource en eau au profit de l'irrigation, confisquant un bien commun au bénéfice d’un petit nombre.



Sur 19 communes concernées, 5 s’opposent à l’idée. Parmi les opposants, différents collectifs, syndicats, EELV, la France Insoumise, et des personnalités comme Delphine Batho, députée PS des Deux-Sèvres, ou encore l'eurodéputée Yannick Jadot. 



Plusieurs manifestations ont déjà été organisées contre les réserves d'eau.

► Eric Vallet et Pascal Epée étaient à Mauzé-sur-le-Mignon, avec les opposants au projet :



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