Neuf personnes ont été écrouées dans une affaire de trafic de drogues à Niort, ce vendredi. Le démantèlement de ce réseau a été permis par la coopération des services de police et de gendarmerie. Une initiative quasi-inédite dans les Deux-Sèvres.
Ils sont apparus tout sourire en conférence de presse. Les policiers et gendarmes de Niort se sont félicités de la mise en examen de neuf personnes, soupçonnées de participer à un important trafic de drogues dans les Deux-Sèvres, ce vendredi.
Sept hommes et deux femmes, âgés de 19 à 30 ans, ont été présentés au juge d'instruction. Peu de détails ont été délivrés à la presse par les enquêteurs pour éviter de troubler la poursuite de leurs investigations. Seule indication : leur profil varie du primo-délinquant au multi-récidiviste.
80 policiers et gendarmes et 5 équipes cynophiles ont été mobilisés en collaboration avec le Groupe d'intervention régional (GIR) de Poitiers lors de ce coup de filet spectaculaire dans différents quartiers de Niort. Surveillances téléphoniques et filatures, les forces de l'ordre n'ont rien épargné pour mettre la main au collet des suspects.
Plusieurs kilos de drogues saisis
La procureure de la République, Natacha Rateau, a complimenté les fins limiers pour cette coopération d'une ampleur inédite dans les Deux-Sèvres, avant de se lancer dans un réquisitoire contre le trafic de stupéfiants : "Depuis 2014, on constate le phénomène intolérable de la revente de drogues dans les rues de Niort, cause de troubles à l'ordre public avec des conséquences désastreuses pour la santé." Ce constat a même poussé les autorités à nommer un magistrat spécialisé dans ce domaine pour endiguer ce développement des réseaux de trafiquants.L'enquête, lancée il y a un an, avait conduit à une première saisie au printemps. Cette fois, les forces de l'ordre ont mis la main sur 3 kg de cannabis, 4 kg d'héroïne, 500g de cocaïne, 22 000 euros en espèces et 30 000 euros confisqués sur des comptes bancaires.
"Ces quantités peuvent paraître relativement modestes, a remarqué la procureure. Mais nous tenions à réunir des preuves pour écrouer les suspects." La suite de l'enquête va consister à évaluer l'étendue de ce trafic et les profits qu'il a pu générer. Dans l'attente de leur procès, prévu normalement à l'automne 2017, les suspects ont été placés dans diverses prisons de la région pour éviter qu'ils puissent communiquer entre eux.