Depuis le 3 mai, 22 caméras de vidéosurveillance filment les rues et les entrées de Thouars. Le dispositif a coûté 200 000 euros et vise à lutter contre la délinquance dans la commune.
Le 3 mai dernier, les 22 caméras de surveillance ont été mises en service à Thouars. Plusieurs quartiers de la ville, notamment les plus fréquentés sont donc désormais sous video protection et la mesure peut surprendre dans une commune d’à peine 14 000 habitants.
"Il faut lutter contre un sentiment d'insécurité" explique le maire Bernard Paineau (DVG). "Même si on est dans des petites villes rurales relativemnt tranquilles, les forces de l'ordre, la police ou la gendarmerie nous disent 'bon il ne se passe pas grand chose ici', pour les gens il se passe toujours quelque chose de l'ordre du désordre."
Un an après l'entrée en fonction de la police municipale, l'édile espère aussi que ce dispositif vidéo permettra d'avancer dans des enquêtes, notamment grâce à des caméras postées aux entrées et sorties de la commune. Certaines caméras, en forme de dôme, peuvent filmer à 360 degrés, et d'autres ont un système de lecture de plaques minéralogiques automatiques. Les images captées sont conservées pendant un mois.
Sébastien Pouillaude, le responsable de la police municipale de Thouars, tient à rassurer sur les risques liés à la vie privée : "Toute image éventuellement prise dans une voie publique montrant une fenêtre d'une maison ou d'un appartement sera systématiquement floutée. Donc aucune possibilité de voir au travers ce qui se passe via les caméras de vidéoprotection."
La vidéoprotection était une promesse de campagne du maire actuel, qui a fait de la discipline et de la lutte contre les incivilités une priorité. Dans sa commune, cette décision ne fait pas l'unanimité. "On est plus en sécurité. Après toutes les incivilités qu'on trouve à droite à gauche, les tags, les machins, si on peut retrouver les personnes qui font ça, c'est bien", se réjouit un habitant. Une autre Thouarsaise est plus sceptique : "Je pense que ce n'est pas bien parce qu'en fait ils les mettent à des ronds-points où il n'y a pas d'accident, où il n'y a rien, donc la sécurité, je ne vois pas trop."
Le dispositif a coûté 200 000 euros, dont moins d'un quart, 55 000 euros, est pris en charge par l'Etat.