Le 11 novembre, jour de l'Armistice, est l'occasion pour l'Église de célébrer le souvenir des hommes d'Église morts au combat pendant la première guerre mondiale. Une face peu connue de l'histoire
Ils étaient prêtres ou séminaristes dans les diocèse de Périgueux et Sarlat, et leurs noms sont inscrits à côté de ceux des autres soldats morts pour la France, sur une discrète plaque de marbre commémorative, à l'entrée de la Cathédrale Saint-Front de Périgueux. Des hommes d'Église tombés eux aussi au combat lors de la Grande Guerre de 14-18. Une présence sur une plaque commémorative aussi discrète que fut leur combat.
Prêtres au front
Contrairement aux idées reçues, tous n'étaient pas des aumôniers œuvrant loin du front. Ils ne bénéficiaient pas de dispense particulière en raison de leur ministère. Parfois en première ligne, ces hommes étaient souvent appelés à servir comme infirmiers ou brancardiers. Et ils officiaient aussi comme hommes d'Église lorsque la situation l'exigeait.
Secours moral
À l'époque, la loi de séparation officielle entre l'État et l'Église ne datait que d'une dizaine d'années à peine. L'Église avait modelé les esprits, la religion faisait partie de l'histoire commune, de l'éducation, et constituait le plus souvent le seul soutien spirituel auquel savaient recourir les soldats. La présence d'un prêtre leur offrait un réconfort moral nécessaire dans l'horreur et le désespoir de la guerre.
Foi qui sauve ?
Le Diocèse de Périgueux conserve la mémoire de ces disparus, mais aussi quelques objets et de nombreuses correspondances. Parmi les reliques, cette petite pièce de tissu, un drapeau français orné du sacré-cœur surmonté d'une croix, symbole de la foi et de la patrie mélangées. Une protection offerte aux hommes de troupe et aux officiers, à porter sur la poitrine devant le cœur, comme un rempart de la foi contre l'ennemi.