En Dordogne, le Syndicat Départemental remplace progressivement le ramassage d'ordure à domicile par des containers d'apports volontaires. À Bergerac, le maire souhaite maintenir ce service aux habitants.
À Bergerac, les administrés ont réussi à se faire entendre de leur maire. Si Jonathan Prioleaud n'est pas contre des containers urbains intégrés dans l'hyper-centre plutôt que des poubelles sur les pas de porte, il comprend aussi que les Bergeracois, à fortiori s'ils sont âgés ou isolés, aient du mal avec cet effort qui leur est demandé. Il souhaite donc maintenir ce service dans sa ville.
C'est le premier élu d'une agglomération de cette importance en Dordogne a contester ouvertement la politique mise en place par le Syndicat Mixte Des Déchets de la Dordogne (SMD3). Jonathan Prioleaud donne ainsi un poids supplémentaire aux opposants à cette nouvelle donne pour le prélèvement et la taxation de nos déchets.On ne peut pas toujours enlever du Service Public au citoyen et leur demander toujours de payer plus cher !
Le but du syndicat est double : inciter les producteurs de déchets à réduire les quantités en jetant moins et triant mieux, et se préparer à payer une taxe d'enfouissement (sur la base de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes) multipliée par 4. Et pour que ça marche, il suffit d'arrêter de ramasser les poubelles ! On peut ainsi contrôler automatiquement ce que dépose chaque habitant, et en prime on économise les véhicules et personnels de ramassage.
Nous avons à Bergerac des personnes âgées, handicapées, en difficulté, qui ne pourront pas forcément aller jusqu'à des points d'apport volontaire !
La solution idéale... surtout pour le SMD3. Car l'usager qui doit prendre sa voiture ou aller porter ses poubelles à pied ne voit pas trop l'avantage, surtout s'il doit payer plus au final.
Reste l'argument du SMD3, imparable dans la bouche de son président Pascal Protano : "à la rigueur, la collecte en porte-à-porte pourrait être maintenue, mais elle aurait un coût que la population n'est pas prête à payer." Le message est clair, si Bergerac veut garder ses éboueurs, elle devra sortir le porte-monnaie.