Évasion en Dordogne : un homme condamné pour un double assassinat activement recherché

Un homme de 55 ans condamné à une peine de 28 ans s’est évadé à pied du centre de détention de Mauzac-et-Grand-Castang en Dordogne lundi 13 mars. Il est activement recherché.

Le détenu aurait profité de la pause-déjeuner pour se faire la belle. Vers 12 h 30, Philippe Dubois, 54 ans, s'est échappé à pied de la prison de Mauzac-et-Grand-Castang lundi 13 mars, à l'est de Bergerac. Comme l'a révélé France Bleu Périgord, les surveillants ont découvert son absence en tout début d’après-midi au moment du comptage. 

Ce dernier purge plusieurs peines dont celle prononcée par la Cour d’assises des Bouches-du-Rhône le20 mars 2008, de 28 ans de réclusion criminelle pour des faits d’assassinat et vol avec arme. Transféré depuis le mois de septembre 2022 au Centre de détention de MAUZAC, sa fin de peine était fixée au mois de mai 2026.

Sylvie Martins-Guedes - procureure de la République de Bergerac

Communiqué

L’établissement, qui accueillait au 1er janvier 333 détenus pour une capacité totale de 369, permet les allées et venues des personnes incarcérées. Il a la particularité d’être une prison semi-ouverte qui reçoit des hommes condamnés à de lourdes peines. 

Un centre qui a donc une organisation particulière pour les détenus. "Sur décision de l’administration pénitentiaire, ce détenu a été admis en février 2023 en formation à la ferme-école du centre de détention de MAUZAC. Cette formation consiste en des travaux horticoles effectués sur une zone située sur l’emprise de l’établissement pénitentiaire, mais en dehors de la zone sécurisée et close de la détention. Les détenus s’y rendent et y travaillent encadrés par des surveillants de l’administration pénitentiaire."

Lundi, lors de cette activité, Philippe Dubois a réussi à se soustraire à la surveillance des agents et a pris la fuite.

Sylvie Martins-Guedes - procureure de la République de Bergerac

Communiqué de presse mardi 14 mars

L'affaire des "disparus de Gairaut"

Le prisonnier était affecté à la ferme école. Il avait passé la matinée à ses activités. Il s’agit de Philippe Dubois, condamné à 28 ans de prison en appel pour séquestration et assassinat à Nice. Il a été reconnu coupable d'avoir tué, avec deux complices, sa propriétaire et son fils à Nice dans l'affaire des « disparus de Gairaut ». Francine Raspini, 72 ans, et son fils Marc, 48 ans, avaient été assassinés pour de l’argent le 10 mars 2002 dans leur villa située sur les hauteurs de la colline de Gairaut dans la ville des Alpes-Maritimes. Les corps de cette héritière et de son fils avaient été retrouvés enterrés ensemble dans un petit bois, un an plus tard dans le quartier Saint-Isidore à Nice.

Défendu par Eric Dupond-Moretti

En première instance, les jurés avaient condamné Philippe Dubois à la réclusion criminelle à perpétuité. Il avait ensuite écopé de 28 ans de réclusion lors de son procès en appel en 2008 par la Cour d'assises des Bouches-du-Rhône. Lors de ses procès, Philippe Dubois avait été défendu notamment par l'actuel garde des Sceaux, Me Éric Dupond-Moretti.

Détenu dans une première prison, il avait été ensuite transféré au centre de détention de Mauzac-et-Grand-Castang, en Dordogne, au mode de fonctionnement particulier.
" Lors de la dernière commission d’application des peines, Philippe DUBOIS s’était vu rejeter une demande de permission de sortir par le juge de l’application des peines de Bergerac." précise le communiqué.

"Les recherches s’intensifient pour localiser et interpeller l’intéressé, mais également identifier les
éventuelles complicités dont il a pu bénéficier pour parvenir à ses fins.", fait savoir le parquet de Bergerac à la mi-journée. 

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