Magistrats, fonctionnaires de la justice, avocats, ils étaient une cinquantaine à se rassembler à midi, aujourd’hui, sur les marches du Palais de justice de Bergerac pour la seconde journée « justice morte ».

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Dans le cadre d'une nouvelle journée nationale d'action,ces professionnels  entendent ainsi manifester leurs inquiétudes face au projet de réforme présenté par la garde des sceaux  le 9 mars dernier. Ils dénoncent des orientations inquiétantes qui pourraient menacer le socle de l’institution : « Ce projet de réforme réduirait l’accès direct du citoyen au service gratuit de la justice en confiant certains contentieux à des professions libérales et en rendant le recours à un avocat ou un huissier obligatoire pour engager une procédure ».


La motion des juges  et avocats dénonce également « la rupture d’égalité entre les citoyens puisque l’organisation de la justice sera différente selon les régions et les départements en fonction des choix de la cour d’appel, là où certains citoyens auront 5 kms à faire, d’autres devront faire plus de 150 kms pour se rendre au Tribunal ».

Tous craignent une déshumanisation de la justice, une nouvelle régression des droits de la défense et des libertés publiques en matière pénales et une véritable privatisation de la justice. Comme pour la réforme du code du travail ou de la SNCF, l’habitude de légiférer par ordonnance, sans débat parlementaire, agace, surtout après des semblants de concertation.

Une prochaine journée d'action est annoncée pour le 11 avril.


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