Depuis qu'ils ont eu connaissance de la nouvelle grille horaire du train express régional (TER) reliant Sarlat et Bergerac, les usagers ne décolèrent pas.
Certains y voient un manque de concertation et craignent pour leur emploi. La ligne grande vitesse Bordeaux-Paris change tout.
Ils prennent le train pour aller travailler. Des passagers qui embarquent à Sarlat, Siorac, Saint-Cyprien. Ces usagers ont en commun le fait d'exercer leur métier à Bergerac. En un peu plus d'une heure, en toute sécurité, sans voiture, ils atteignent la ville de Cyrano. Jusqu'à présent, les horaires sont adaptés à leur rythme. Jusqu'ici tout va bien. Arrivée à 8 h 15, embauche à 8 h 30 ou 9 h 00 : idéal.
Mais voilà que la SNCF et le Région Nouvelle-Aquitaine, gestionnaires de ces lignes TER, ont changé les horaires.
A compter du 2 juillet prochain, les travailleurs devront soit se lever très tôt pour arriver... trop tôt (!), soit arriver en retard ! Dilemme.
Marie-Christine, cadre supérieur de santé à l'hôpital de Bergerac, avoue "ne pas comprendre ces choix à l'heure où l'on vante l'écologie et le transport collectif". Pour Carole, "c'est une catastrophe", quant à Agnès, formatrice en CDD, elle se demande si "elle va accepter une embauche éventuelle si elle doit arriver en retard".
Même souci le soir
Et ce n'est pas tout ! .Terminé le TER Bergerac-Sarlat à 17 h 30, parfait pour ceux qui ont des horaires de bureau. Il faudra attendre 18 h 46 avant de partir enfin et arriver vers 20 H chez soi, en Périgord noir.
Et la vie de famille dans tout ça ? "J'en veux à la rentabilité" assène Agnès, très remontée contre la région. " Cette ligne n'est peut-être pas rentable mais elle est utile!" ajoute-t-elle.
"On peut se revoir et discuter" dit Renaud Lagrave
Pour le 13e vice-président de région, en charge des infrastructures, des transports et des mobilités, ces horaires "ont été débattus et présentés lors des comités de lignes tout au long de l'année 2016". Le landais affirme avoir tout fait pour satisfaire clients et SNCF. " La LGV (ligne grande vitesse) Bordeaux-Paris qui démarre le 2 juillet est prioritaire, d'où ces adaptations horaires dans toute la grande région. "on ne peut pas plaire à tout le monde, mais on peut encore se revoir".Arriver à l'heure au travail, un souci quotidien qui est en train de devenir angoisse en Dordogne.
