Manon Hostens, la kayakiste huit fois championne du monde de descente et championne d'europe 2018 en course en ligne a décidé de passer le confinement chez ses parents à Mouzens dans le Périgord Noir.
La nouvelle du confinement a cueilli Manon à sa descente d'avion, le 17 mars dernier. Elle revenait d'un stage préparatif aux JO avec l'équipe de France de kayak en Australie. Sans hésiter, elle a pris la direction de la maison familiale à Mouzens, près de Saint Cyprien. Comme toute championne, elle conserve un mental d'acier même si l'annonce du report des Jeux Olympiques de Tokyo et des différents rendez-vous internationaux l'attriste "toutes les compétitions estivales sont pour nous la récompense de nos efforts fournis dans le froid de l'hiver". Manon qui espérait être qualifiée pour Tokyo se console cependant : "j'ai 16 mois au lieu de 4 pour progresser et chercher à gagner des secondes ou des centièmes" sourit-elle.
La sportive peut profiter du grand terrain d'un hectare de ses parents pour s'entretenir. "Il existe une machine à pagayer mais je n'en ai pas alors je fais de la musculation et du gainage, et surtout j'aide au jardin".
Ce qui lui manque le plus ? "Aller faire du kayak, monter sur l'eau". En temps normal, la championne pagaye une dizaine d'heures par semaine en plus du vélo et de la course à pied.
"Je vois les cerisiers en fleur"
Aujourd'hui, elle profite de sa famille qu'elle ne voit pas souvent. "Je vois les cerisiers en fleur, d'habitude je ne mange que les cerises". Pour passer les longues heures de ce confinement, la famille joue aux cartes, principalement au tarot. Tous aiment aussi se retrouver le soir devant le petit écran. Ces derniers jours "le Docteur Harrow" a retenu toute leur attention, il faut dire que l'action se déroule en Australie. De quoi rappeler des souvenirs à la championne.
Bref, Manon a le moral et de l'énergie à revendre. Le redémarrage sera peut-être un peu compliqué mais elle sait compter sur le soutien de ses sponsors.
Ses récentes lectures l'aident bien dans ce sens, comme le livre de Scott Carney " Tout ce qui ne nous tue pas, ou comment partir à la découverte de notre extraordinaire potentiel". Le virus est prévenu.