À la Roche-Chalais, trois fillettes ukrainiennes sont arrivés dans la commune avec leur maman. Faute de consigne officielle pour leur scolarisation, la commune a décidé de commencer à les intégrer en les accueillant au centre de loisirs

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"Tout dépend de la nature du conflit et de ses suites... " Jean-Michel Sautreau, le maire de la Roche-Chalais, reste prudent.

Prudent mais prévoyant et responsable. Depuis le 28 février, trois mamans ukrainiennes en provenance de Kiev et leurs petites filles âgées de 6 à 12 ans sont réfugiées chez un membre de leur famille sur la commune. Pour lui, faute de savoir combien de temps ils resteront, il est important de ne pas laisser ces enfants dans l'isolement et de commencer à les intégrer à la vie de la cité.

Incertitudes 

La situation hautement incertaine pouvant évoluer à tout moment, le gouvernement français n'a donné aucune consigne pour l'instant sur l'éventuelle scolarisation de ces enfants. Et au regard du nombre d'enfants réfugiés, la question va très vite se poser.

Mais en attendant, Jean-Michel Sautreau a décidé de faire un premier pas en invitant les enfants à intégrer le centre de loisirs de la commune tous les mercredis.

Nous aimerions penser que ce conflit va stopper et que ces familles et ces enfants en particulier vont pouvoir retrouver leurs vraies racines. Mais personne ne peut le dire à l'heure qu'il est.[...] Nous avons la capacité à les accueillir et participer à cette démarche d'intégration, donc notre devoir c'était de les y inviter. Et la famille a répondu présent bien entendu.

Jean-Michel Sautreau, maire de La Roche-Chalais

L'expérience de l'intégration

Il faut dire que le centre de loisirs communal n'en est pas à sa première expérience. Depuis des années, il travaille avec l'association reconnue d’utilité publique Ami 24 ouest, créée en 2014 pour venir en aide aux demandeurs d’asile notamment venus d’Irak. Et il a donc déjà accueilli des enfants qui ne parlaient pas un mot de français.

Tout naturellement

L'origine des réfugiés change, mais pas la méthode. Il s'agira tout d'abord d'apprendre quelques rudiments de la langue aux enfants, pour qu'ils comprennent et puissent se faire comprendre. La magie de l'enfance jouant, les fillettes prennent leur place sans aucun souci parmi leurs nouveaux camarades. La première immersion a eu lieu mercredi dernier, et visiblement la greffe a très bien pris

Natalya fait partie de la famille d'accueil des trois mamans réfugiées et de leurs fillettes. D'origine ukrainienne, dans la commune depuis 2014, elle explique le ressenti des enfants ©France 3 Périgords - Bertrand Lasseguette &

Ce travail d'intégration que l'édile voit s'opérer naturellement, un sourire aux lèvres, ne porte pas que sur les enfants. Les mamans aussi, malgré l'horreur de leur situation, trouvent un accueil chaleureux dans la commune.

Trois mamans et leurs trois fillettes sont arrivées depuis le début du mois sur la commune. Faute de consignes officielles, le maire a décidé de commencer à intégrer les enfants au centre de loisirs ©France 3 Périgords - Bertrand Lasseguette

Un lent travail d'intégration qui passe par les lieux mais aussi par les contacts. Une réunion est prévue lundi prochain entre les familles et les différents acteurs de la commune pour apprendre à se connaître. Et pour ne pas oublier que les enfants restent des enfants, la mairie leur offrira quelques tickets pour la fête foraine qui se déroule en ce moment sur la place du village. 

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