Au-delà des revendications nationales, les grévistes interpellent le Conseil départemental en charge du budget du SDIS. Ils parlent désormais d’une « rupture opérationnelle ». Selon eux tous les secteurs de la Dordogne ne seraient pas correctement couverts.
Les tensions durent et la grève se poursuit. Vendredi soir encore, les pompiers manifestaient leur colère devant le Service d’incendie et de secours de la Dordogne. Sirènes hurlantes, feux de palettes… symboles du conflit qui les oppose au Département. Car c’est le Conseil départemental qui gère le budget du SDIS.
« Les élus ne peuvent plus dire qu’ils ne sont plus au courant, explique Franck Chitto président du Syndicat autonome des sapeurs-pompiers de la Dordogne. Et ils vont devoir prendre leurs responsabilités afin de rendre le département plus sûr au niveau de la répartition des secours ».
@pompiers24 @PompiersFR @faspppats @Pompiers_24_UD Colère des #pompiers de #Dordogne : occasion d'1 retour le sous-dimensionnement des effectifs du #SDIS24 pointé par @Courdescomptes #nouvelleaquitaine + tps moyen d'intervention trop long : https://t.co/6NSjWCXqxk pic.twitter.com/8hEnjBiV7O
— territoire magazines (@TerritoireM) December 1, 2019
La Dordogne est-elle un département moins sûr ? Dans une étude parue ce mois dans « Que choisir », la durée moyenne d’intervention en Périgord serait de 22 mn, se situant au-dessus de la moyenne nationale.
« Périgueux, Bergerac et Sarlat font diminuer la moyenne générale », explique Julien Bay, vice-président du Syndicat autonome des Sapeurs-pompiers de la Dordogne. « La moyenne dans les petits centres est plus de 25 à 30 mn pour un départ d’engin-incendie. C’est très grave. En 20mn un départ de feu s’est généralisé en surface d’habitation à un rez-de-chaussée et à plus de 20mn on est sur un feu de maison ».
Contacté, le département n’a pas souhaité s’exprimer et assure qu’il communiquera prochainement.