Dordogne : prix trop bas, aléas climatiques, aides qui n'arrivent pas... le ras-le-bol des agriculteurs

Dans la nuit du 9 au 10 novembre, les Jeunes Agriculteurs de Dordogne sont allés poser des banderoles devant les permanences parlementaires des quatre députés du département. Pour être écoutés, entendus et épaulés après une année 2022 très compliquée.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Ils ont été élus il y a plus de quatre mois et aucun n'est encore venu à notre rencontre" déplore Guillaume Testut, le président des Jeunes Agriculteurs de Dordogne

La profession est en attente de les rencontrer, qu'ils prennent en compte nos doléances

Guillaume Testut - président des Jeunes Agriculteurs de la Dordogne

à France 3 Aquitaine

Des députés invisibles

Mercredi soir ces jeunes agriculteurs sont allés recouvrir les permanences des quatre députés périgourdins de banderoles noires. 

A Lanouaille au nord, dans le périgord vert, secteur touché par des orages de grêle dévastateurs en juin dernier, ils interpellent le député Modem Jean-Pierre Cubertafon. 

"Certains ont perdu 100% de leur production. Les dégâts s'élèvent à quinze millions d'euros dans ce secteur" assure le représentant du syndicat. "Les aides n'ont été que de 5000 euros par structure.

Pour 5000 euros on sauve 5 hectares alors que la plupart en ont perdu 100 !

Guillaume Testut - président des Jeunes Agriculteurs de la Dordogne

à France 3 Aquitaine

Les JA demandent à leurs élus "de prendre leurs responsabilités" s'ils veulent maintenir une souveraineté alimentaire. "Ils doivent nous aider à affronter les crises".

Après la grêle, c'est la sécheresse qui a frappé les exploitations périgourdines durant l'été. Il y a aussi eu la grippe aviaire qui a vidé les élevage et qui menace toujours les productions. 

Quel avenir pour les jeunes agriculteurs ?

Guillaume Testut s'inquiète pour l'avenir de l'agriculture dans le département. D'ici dix ans la moitié des exploitations seront à reprendre. "Dans un tel contexte je ne suis pas sûre qu'il y ait beaucoup de renouvellement.

Demain s'il n'y a plus d'agriculteurs quel sera le visage du département de la Dordogne ?

Guillaume Testut - président des Jeunes Agriculteurs 24

à France 3 Aquitaine

Il souligne le problème de l'inflation pour ceux qui ont tout perdu et doivent tout racheter. "Comment ils font pour continuer ? Nos produits nous ils n'augmentent pas, c'est une grande problématique".

Une rémunération plus juste

Guillaume Testut l'assure, il n'est pas question de vivre d'aides. La priorité est d'obtenir des revenus à la juste valeur des productions. 

"La loi Egalim n'est pas appliquée, nous n'en avons eu aucune retombée économique dans les fermes, elle ne porte pas ses fruits, elle n'a pas amélioré nos revenus".

Aux députés de les soutenir dans ce combat martèlent les Jeunes Agriculteurs car pour affronter les prochains aléas climatiques qui menacent, leurs finances doivent être solides.

Ils réclament aussi des soutiens pour pouvoir repartir après cette année 2022 particulièrement difficile. Des exonérations de taxe foncière pour ceux qui ont été frappés par le gel et la sécheresse et des indemnisations plus rapides pour les éleveurs de volailles.

"Il y a un ras-le-bol de toute la profession" avoue Guillaume Testut. Pour l'heure, seul Jean-Pierre Cubertafon, le député Modem du périgord vert, a pris contact afin d'échanger autour d'une nouvelle loi pour l'agriculture. "Les autres, pour l'instant, c'est grand silence depuis qu'ils sont élus".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information