Exercices réguliers, inattendus et compliqués : c'est le régime auquel se soumettent ces spécialistes des sauvetages les plus complexes. Une nécessité pour se maintenir au niveau d'exigence requis
Ce jour-là, l'exercice avait lieu à Sigoulès, au sud de Bergerac. Scénario : un employé de la cave coopérative a fait une mauvaise chute sur une passerelle, à une vingtaine de mètres au-dessus du sol et des cuves à vin. Blessé, il est bloqué dans un endroit quasi-inaccessible et doit être évacué rapidement sur une civière horizontale. Le site est encombré de tuyaux contenant des gaz et des produits qu'il ne faut pas heurter. Il va falloir suspendre une civière au long d'une corde maintenue par une poulie, et la maintenir en équilibre à hauteur du blessé.
Aller là où les autres s'arrêtent
Les Groupes de Reconnaissance et d’Intervention en Milieu Périlleux sont des équipes de sapeurs-pompiers experts dans la reconnaissance et le sauvetage dans les milieux naturels et artificiels particulièrement dangereux. Ils interviennent là où les moyens traditionnels des sapeurs-pompiers sont inadaptés, insuffisants ou dont l’emploi s’avère dangereux en raison de la hauteur ou de la profondeur, mais aussi lorsque des cheminements présentent des risques particuliers.
Alpinisme et spéléologie
Le GRIMP est né du GISS (Groupe d'intervention et de secours spécialisé) et du TNS (techniques nouvelles de sauvetage). Des spécialistes qui utilisent largement les techniques de l’alpinisme et de la spéléologie.
Expertise régionale
En Dordogne, entre Périgueux, Bergerac et Sarlat, ils sont près d'une quarantaine d'hommes et de femmes à faire partie du groupe d'élite. Certains sont spécialement habilités et formés pour les interventions en milieu souterrain.
Leur haut niveau de compétence leur permet d'accueillir et de former des équipes venues de tout le grand Sud Ouest.
Pour maintenir leur entraînement, le GRIMP local participe à une quarantaine d'excercice de ce style chaque année. À chaque fois, un scénario différent est imaginé pour préparer les pompiers à des situations inédites.
La chute n'est pas acceptable, parce que malheureusement elle est mortelle. Donc on est obligé de s'entraîner régulièrement et en permanence pour arriver à maintenir ce niveau de sécurité.
Vincent Imberty Adjudant-Chef GRIMP-SDIS 24
Débriefing
Après chaque exercice, on fait le point. Si des problèmes techniques ont gêné le bon déroulement de l'opération, ils sont analysés dans un atelier collectif afin de mieux les comprendre et les résoudre dans l'avenir. Question de vie ou de mort parfois.