Les maternités de Sarlat et Bergerac peuvent à nouveau assurer la prise en charge des accouchements. Leur fermeture pour cause de manque de médecins avait inquiété et mobilisé la population, une solution a été trouvée par l'Agence Régionale de Santé.
Les plannings hyper-tendus ne tenaient qu'à un fil. L'arrêt maladie d'un des gynécologues-obstétriciens de la maternité du Centre hospitalier de Bergerac en Dordogne a obligé l'établissement à interrompre la prise en charge des accouchements le week-end dernier. Une fermeture prévue jusqu'au mardi 9 mai. Cette décision alertait au plus haut point la population, à commencer par la trentaine de futures mamans concernées, inquiètes de voir la fermeture prolongée, voire définitive.
Remplacement providentiel
L’ARS Nouvelle-Aquitaine a réagi. Elle a trouvé un remplacement en gynécologie-obstétrique pour que la maternité de Bergerac puisse reprendre une activité normale, jour et nuit, dès ce mercredi 3 mai à 18h. Les futures mamans ont été prévenues du retour à la normale ce matin. Même nouvelle rassurante à Sarlat, où la maternité a repris du service depuis hier mardi 2 mai.
Libourne, Marmande ou Périgueux ?
Pendant le week-end à Bergerac, ces fermetures provisoires ont poussé deux mamans à devoir aller accoucher à Libourne et Marmande. Sept autres parturientes programmées à Bergerac et Sarlat ont dû aller accoucher à Périgueux, doublant le nombre de naissances sur place.
Pour faire face, des sages-femmes et des auxiliaires de puériculture volontaires de Bergerac et Sarlat sont venues renforcer les effectifs de la maternité de Périgueux dimanche soir.
Professionnalisme et abnégation du personnel
Se réjouissant d'avoir passé cette crise sans dommage majeur, l'ARS se réjouit de constater "le professionnalisme et l’engagement des équipes soignantes et des directions des centres hospitaliers pour proposer une organisation la plus adaptée dans un contexte tendu" et souligne "la capacité d'adaptation aux évènements parfois imprévisibles qui affectent leur fonctionnement". En effet, qui aurait pu prévoir qu'un médecin pouvait tomber malade comme n'importe qui.
Maintenir l'équilibre
Le gros de la crise étant passé, les centres hospitaliers de Sarlat, Bergerac et Périgueux vont continuer à adapter l'organisation et les plannings afin d'assurer l'activité pour les deux mois à venir. Le tout avec le soutien de l’ARS qui réaffirme que l’objectif est bien de maintenir les trois maternités en service. Une promesse surveillée de près par les comités de soutien aux maternités de Bergerac et de Sarlat.