Après l'ouverture d'un musée entièrement dédié à l'homme de Cro-Magnon, le fameux abri cro-magnon, patrimoine mondial de l'humanité, entièrement restauré, a été inauguré mercredi. Un site qui commençait à sombrer dans l'oubli.
C'est le paléontologue et paléantropologue Yves Coppens qui est venu inaugurer le nouvel abri Cro-Magnon mercredi, sur le site périgourdin des Eysies-de-Tayac.
"On avait un peu oublié Cro-Magnon, alors qu'il est le symbole de l'arrivée de l'homme moderne en Europe. C'est un grand nom" - Yves Coppens
Sur ce site du périgord noir, capitale de la préhistoire, cinq squelettes de l'époque gravettienne ( - 29 000 à - 22 000 ans avant notre ère) ont été découvert. Ceux de trois hommes, une femme et un enfant.
C'était en 1868, lors de travaux de construction d'une route.
Ils étaient ensevelis sous des éboulis rocheux, le long d'une grande falaise. On les appela les hommes de cro (trou en occitan) et magnon, du nom du propriétaire des lieux de l'époque.
Dans la sépulture, on a aussi trouvé des silex et des parures. Précieux témoins de cette vie préhistorique.
Cette découverte majeure est peu à peu tombée dans l'oubli, jusqu'en 2010, quand Jean-Max Tournon, déjà propriétaire de cinqs sites préhistoriques en Dordogne, décide de le racheter, pour l'ouvrir à la visite.
"Il était complètement tombé en désuétude. Il y avait des ronces, des étables à cochon, une cuve à gaz..." - Jean-Max Tournon
Après deux ans de travaux, un musée vient d'ouvrir, retraçant le quotidien de cet "homme moderne" à travers des objets, des reconstitutions filmées, des scénographies... et l'abri a été nettoyé et réaménagé.
Un nouveau site, en Dordogne, dédié à la connaissance l'histoire humaine.