Une information judiciaire a été ouverte pour homicide involontaire dans l'affaire du décès d'un nouveau-né à la maternité de Sarlat le 20 juin dernier. Le juge d'instruction de Bergerac est en charge du dossier.
Après 3 mois d'enquête, la mort naturelle ne semble pas avoir été retenue concernant le décès d'un nouveau né le 20 juin dernier à la maternité de Sarlat. Lors des auditions et des examens, de trop nombreuses zones d'ombre ont été révélées pour que l'affaire soit classée sans suite.
Un nourrisson était décédé lors de l'accouchement, à l'issue d'une césarienne. Une plainte contre X pour homicide involontaire avait été immédiatement déposée par les parents.
La mère avait dû patienter près de 48 heures au centre hospitalier de Sarlat avant que le gynécologue obstétricien ne déclenche la césarienne. L'autopsie pratiquée sur le bébé a révélée qu'à l'arrivée de la mère à l'hôpital l'enfant aurait été viable. Le bébé est décédé in utero avant que ne soit pratiquée la césarienne.
Le rappel des faits avec Clémence Rouher et Jean-Rémi Haas. Reportage du 30 juin 2014
L'agence régionale de santé (ARS) avait fin juin mené une enquête administrative dans le service. Selon le docteur Chandernagor, responsable de l'appui et de l'accompagnement des établissements de santé à la direction de l'ARS, la défaillance humaine n'est pas en cause. Il s'agirait plutôt d'un problème d'organisation du service.
La procureure de Bergerac, Frédérique Dubost a confié le dossier au juge d'instruction de Bergerac. A charge pour ce magistrat d'établir les responsabilités pénales dans cette affaire.