C'est un peu le terminator du virus qui est né à Brantôme, en Dordogne. Ce robot nettoyeur peut lutter contre tous les virus, et donc contre le Coronavirus, dans les aéroports, les grandes surfaces, les usines ou les musées. Du made in France de haute technologie
250 kg, et 75 000 €uros. Non, ce n'est pas la dernière Harley-Davidson, ou le poney de vos rêves, c'est bien mieux que ça, c'est un aspirateur ! Mais attention, pas n'importe que aspirateur. Le Fybots Octopus Disinfect' XL est le premier robot autonome de désinfection des surfaces par voie aérienne. Un petit bijou de technologie capable d'évoluer par lui-même, ou commandé à distance, pour traquer les moindres particules dans des vastes espaces clos.
Imaginez : il est capable de traiter jusqu'à 3 hectares de superficie à lui seul ! Il peut atteindre les zones cachées, et travaille à 360 °. Il produit un rapport détaillé des zones traitées. Équipé de 24 capteurs ultrasons, il détecte les obstacles et sait se guider sans aide extérieure. Il peut aussi être piloté via une application sur tablette.
Robot français
Assemblé à Brantôme, les pièces usinées viennent de Terrasson et la coque d'Agen. Aux débuts de l'entreprise, il fallait un mois et demi pour sortir un seul exemplaire. Il ne faut désormais plus qu'une semaine aux trois spécialistes de la société.Des débuts en douceur
La société Fybots est spécialisée dans les robots de nettoyage depuis une vingtaine d'années. Mais c'est un défi que s'est lancé en toute discrétion Régis Braun en 2017. Cet ingénieur, ancien directeur de site chez Hermès à Nontron est tombé amoureux du Périgord. Portant le projet d'une chaîne d'assemblage locale dans le Périgord Vert, il a embarqué avec lui trois salariés spécialisés en mécanique industrielle, robotique et électronique dans les ateliers de sa société Fybots à Brantôme. Sur cette idée se sont fédérés une dizaine de partenaires locaux. Le Conseil Régional et la plateforme d'aide aux entreprises Initiative Périgord ont également apporté leur aide au projet./regions/2020/07/08/5f05e1d6aedd3_20200707_f3na_dordogne_robot_nettoyeur_fybots_brantome_1-4920406.jpg)
Le robot trouve sa niche
Un peu plus de trois ans plus tard, c'est déjà un succès. Preuve de la crédibilité de l'entreprise, ce robot-balayeur unique au monde a déjà été vendu ou loué en longue durée à 50 exemplaires. Il a conquis des dizaines de clients, dont de grands groupes tels qu'Airbus, L'Oréal ou Intermarché.Si le marché continue sur sa lancée, Fybots pourrait créer une vingtaine d'emplois d'ici trois ans afin de produire un millier de robots chaque année.
Robot évolutif
L'un des points forts de ce robot, c'est sa capacité d'évolution. Chaque particularité du site client peut être étudiée pour adapter l'appareil à la demande. Des sites industriels spécifiques qui nécessitent une désinfection minutieuse ou même le milieu hospitalier pourraient s'équiper de ce robot, à condition de remplir le cahier des charges exigé./regions/2020/07/08/5f05e22db2c84_20200707_f3na_dordogne_robot_nettoyeur_fybots_brantome_2-4920420.jpg)
L'arme anti-covid ?
En partenariat avec une autre entreprise française, Octopus, Fybots a mis au point ce Fybots Octopus Disinfect' XL. Un prototype permettant une désinfection rapide de sites en diffusant par un "brouillard sec" des produits désinfectants aux normes sanitaires et alimentaires. Une première mondiale en train d'achever sa période de test grandeur nature.La décontamination par voie sèche, sans laisser de résidus, permet un retour rapide du personnel dans les lieux. On pense évidemment à une application anti-covid de l'engin embarquant du virucide, et aux avantages qu'une solution robotisée apporterait dans une usine, un abattoir, ou un entrepôt... Si les essais se révèlent concluants, le marché est potentiellement énorme. Le Fybots Octopus Disinfect' XL peut être distribué en France et dans plus de 15 pays au travers des réseaux Fybots et Octopus.
