Le plan de sauvegarde de l'emploi a été signé à contrecœur par les délégués du personnel hier mardi 10 octobre. Il prévoit la disparition de 177 postes, dix de moins que prévu initialement. Un goût amer pour ceux qui pensaient éviter le pire
Pendant plusieurs mois, ils ont refusé, espéré, ils ont argumenté, se sont mobilisés, ont combattu. Ce mardi dix octobre, ils ont dû se résigner. Après plusieurs mois, le plan social de sauvegarde de l'emploi (PSE) voulu par la direction a été signé par des trois représentants du personnel (CGT, Force Ouvrière et CFE-CGC) qui avaient épuisé tous les recours possibles. Une signature accordée pour obtenir la version la plus favorable possible du PSE déposé par la direction.
Acter la disparition de la ligne 4
Cette signature cautionne la disparition de la ligne 4 de production de papier couché des papeteries du groupe Lecta, la seule de ce type qui subsistait encore en France. Elle acte aussi la perte d'emploi de 177 des 412 employés du site historique. 177 emplois, c'est dix de moins que prévu initialement par le groupe Lecta. Une dernière concession du papetier, une petite victoire emportée à la dernière minute.
Début du processus
Ce mercredi, le PSE va être adressé aux services de l'État qui seront chargés de le valider d'ici à trois semaines. La direction devrait ensuite faire des propositions de reclassement au sein de l'entreprise aux personnels de la ligne 4 concernés. Début décembre, elle procédera aux mises en préretraite et aux licenciements avec indemnités de départ à proprement parler.
Primes et aides pour faciliter les départs
Les salariés licenciés bénéficieront de la prime de licenciement légale à laquelle s'ajoute une prime de licenciement de 6 000 euros plus 400 euros par année d'ancienneté. Ils bénéficient également de mesures d'accompagnement à la recherche d'emploi. Les salariés qui sont à deux ans et demi de la retraite ou moins peuvent faire valoir leur droit au départ anticipé. Ils toucheront alors 70% du salaire brut perçu lors de la dernière année d'exercice. Enfin, des aides de dix à quinze mille euros peuvent être allouées aux licenciés qui souhaiteraient créer leur propre entreprise.