L'Ardèche est le département roi de la production de châtaignes, mais avec près de 1 000 tonnes annuelles, la Dordogne pèse également sur ce marché traditionnel. La saison de la récolte vient de commencer avec les Bouches de Bétizac à la production précoce
La châtaigne qui sauve.
La soupe de châtaigne de Jacquou le Croquant, aussi roborative que modeste, illustre bien le succès populaire qu'a connu ce fruit d'automne en Périgord.
Un succès qui a valu au châtaignier le surnom d'arbre à pain, mais aussi celui, plus surprenant, d'arbre à saucisses. Rien de trangénique là-dedans, il devait cette originalité à sa capacité à nourrir les porcs..
10 000 tonnes de châtaignes françaises par an
Aujourd'hui la châtaigne n'est plus aussi populaire, on ne produit plus qu'un dixième des récoltes des années 60, mais elle se redécouvre et se réinvente régulièrement, dans les foyers comme sur les grandes tables.
L'Ardèche département roi
La France produit environ 10 à 12 000 tonnes par an, et c'est l'Ardèche qui fournit près de la moitié de cette production hexagonale. La Dordogne elle, produit environ un millier de tonnes dont plus de la moitié passe par la coopérative de producteurs "La Périgourdine".
Bouche de Bétizac, l'hybride a succès
En primeur pour la récolte, la Bouche de Bétizac, la variété la plus produite en France. Il s'agit d'un hybride né à l'Inra dans les années soixante d'un mariage entre Castanea sativa et Castanea crenata.
De très grosses châtaignes, ce qui plaît aux consommateurs, et très productives (plus de 3 tonnes à l'hectare) ce qui plaît aux castanéiculteurs. Et en plus, cette grosse châtaigne séduit l'œil par son aspect brillant, rouge châtain (tient donc !) virant au marron foncé...
Productive, et résistante
Autre avantage, la Bouche de Bétizac résiste au cynips,un insecte ravageur du châtaignier. Pour les Marigoules, autre châtaigne leader du marché français, il faudra encore attendre un peu.
Illustration ce cette saison qui débute, en Périgord Vert, dans l'exploitation de Jean-Claude Buisson à Dussac. Ici 3 hectares de châtaigniers ont déjà commencé à être récoltés.
2019, bon cru
Jean-Claude Buisson espère une récolte de 4 tonnes à l'hectare de ses arbres plantés il y a 7 ans.
Son sol, acide, retient très bien l'eau, ce qui lui a permis de ne pas souffrir de la sécheresse de cet été, tout en profitant de l'ensoleillement maximal.
Le sol acide produira un fruit idéal, proche du standard de 3,4 cm, d'une qualité " Extra + " qui partira dans le commerce français, italien, allemand et suisse.
Pour tout savoir sur la châtaigne, de la plantation à l'assiette, notre page spéciale ▼
#châtaignes #Perigord la bouche de bétizac, précoce, résistante au cynips, insecte ravageur du châtaignier arrive sur le marché. Récolte en cours en Périgord, à Dussac. 3,4 cm de largeur, fruit très beau qui partira dans le commerce français, italien allemand et suisse. pic.twitter.com/MkoItBCgw0
— France 3 Périgords (@F3Perigords) September 23, 2019
De tout temps, le châtaignier a permis à des familles entières de survivre à la famine