Jean-François Torelli est mort le 5 avril 2019 au lendemain de son placement en détention. Un mandat de dépôt à la barre avait été requis à son encontre. La famille a décidé de porter plainte. Elle attend des nouvelles de la justice.
C’est en écho à l’actualité sur Patrick Balkany que l’avocat Christophe Bass a livré sur le site internet de son cabinet ses réflexions sur l’usage du mandat de dépôt à la barre : « un spectacle des mâchoires de la justice qui se referment sur un homme et qui semble satisfaire plus souvent le juge que la justice. »
Le cas Torelli
Christophe Bass revient sur le cas de Jean-François Torelli. L’ex-mandataire judiciaire avait été condamné, le 4 avril 2019, à trois ans de prison ferme pour tentative d’escroquerie aggravée, abus de confiance aggravé et faux et usage de faux. Un mandat de dépôt ayant été prononcé, Jean-François Torelli a été incarcéré le soir-même à la maison d’arrêt de Gradignan. Le lendemain, il a succombé dans sa cellule à une crise d'épilepsie.Christophe Bass écrit : « Pendant sept ans d’instruction, il a mené un combat acharné pour démontrer son innocence et il entendait bien aller jusqu’en appel s’il le fallait. Le jour où il est venu prendre le délibéré de première instance, rien ne lui laissait supposer qu’il ne serait pas chez lui le soir pour prendre son traitement médical dont l’observance stricte le raccrochait à la vie. Le tribunal avait pourtant décidé qu’il était temps de faire exécuter ce qu’il estimait juste de prononcer. Le mandat de dépôt, qui n’avait pas été requis, a claqué dans la salle d’audience comme une porte qui ne résiste pas à un courant d’air.
En prison le soir même, il n’a pas pu avoir son traitement au coucher, ni au réveil le lendemain matin. En fin de matinée, il a succombé dans une souffrance que je n’ose imaginer, seul entre quatre murs épais qui le tenaient à distance de la chaleur de sa famille et de toute humanité ».