Le procès concernant le meurtre d'Ildiko Peers de Nieuwburgh, surnommée "la Comtesse", dont le corps sans vie avait été retrouvé en avril 2017, débute ce mercredi 6 février. Emmanuel Bouscaillou, son voisin, est suspecté de l'avoir tuée.
Que s'est-il vraiment passé en cette soirée de février 2016 ? C'est ce que va tenter de clarifier la cour d'Assises de Périgueux pendant trois jours à partir de ce mercredi.
Arrivée du prévenu Emmanuel Bouscaillou, aux assises de la Dordogne pic.twitter.com/lEDWbC0mTW
— France 3 Périgords (@F3Perigords) 6 février 2019
13 mois de recherche
En effet, Ildiko Peers de Nieuwburgh, une comtesse hongroise, avait disparu en février 2016 sur la commune de Mauzac-et-Grand-Castang en Dordogne. Elle avait été retrouvée enterrée en forêt 13 mois plus tard.Violente dispute
C'est Emmanuel Bouscaillou, un voisin réalisant de petits travaux pour la comtesse, qui a indiqué l'emplacement du corps. Les enquêteurs sont remonté jusqu'à lui suite à la découverte de sang sur la béquille de la septuagénaire. Ils ont interpellé cet ancien militaire de 40 ans, qui a avoué les faits.En effet, il se serait violemment disputé avec la comtesse de 78 ans sur le prix de ses travaux de jardinage. Celle-ci serait tombée dans les escaliers, avant de se faire étrangler par le suspect à l'aide d'un cable électrique. Le quadragénaire déplacera ensuite son corps à plusieurs reprises, avant de l'enterrer en forêt.
Ouverture du procès d’Emmanuel Bouscaillou, meurtrier présumé d’Ildiko Maria Peers de Nieuwburgh, aux assises de la Dordogne pic.twitter.com/9FilXw87f0
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Militaire irréprochable
Mais qui était Emmanuel Bouscaillou ? Qu'est-ce qui a motivé son geste ? Les réponses viendront peut-être dès ce mercredi. En effet ce matin, une enquêtrice de personnalité et le gendarme en charge de l'enquête ont tenté de cerner cet ancien militaire aux états de service irréprochables.
L'homme, né à Bergerac, a vécu une enfance difficile au sein d'une famille peu aimante. Vilain petit canard, rejeté par sa mère, il décide ensuite de partir à l'armée, où il effectuera des missions en Bosnie, au Sénégal, ou encore en Côte d'Ivoire.
Il décide enfin de quitter l'uniforme, pour retourner vivre en Dordogne. Emmanuel Bouscaillou travaillera à l'aéroport de Bergerac, avant de devenir dépendant à l'alcool et l'héroïne. Ces éléments permettent donc d'éclairer les circonstances du meurtre.
Dettes ou vol ?
Mais il reste encore à trouver un mobile : s'agît-il à cause des dettes non remboursées de la comtesse ? Ou la volonté de la voler, alors qu'elle était connue pour tout payer en liquide ? D'autant qu'une des bagues qu'elle portait n'a jamais été retrouvée.
Les réponses devraient arriver le 8 février prochain, quand la cour d'Assises donnera son verdict.