Le festival, qui a lieu du 14 au 18 novembre prochains, subit une baisse de la subvention du ministère de l’éducation nationale malgré tout un travail en direction des lycéens.
Ce matin lors de la conférence de présentation du programme du 26ème Festival du film de Sarlat, l’équipe organisatrice a révélé son incompréhension devant la baisse annoncée de la subvention du ministère de l’éducation nationale.
Il y a trois ans, déjà, l’éducation nationale avait considérablement diminué son aide, en passant de 40 000 euros à 15 000 euros. Cette année, l’institution franchit un palier supplémentaire.
La subvention 2017 ne sera que de 6000 euros, alors que dans le même temps le ministère de la culture, au travers de la DRAC, maintient son soutien au festival avec un apport de 41 000 euros.
Une mauvaise nouvelle difficile à avaler par le festival car ce qui fait son originalité c’est justement son travail pédagogique en direction des jeunes.
Sarlat est le festival de référence pour les lycéens de terminale préparant un bac spécialité cinéma.
Chaque année, 600 lycéens et 60 professeurs, venus de toute la France, sont accueillis au centre culturel de Sarlat, nourris et logés, pour assister à des conférences, des projections commentées et participer à différents ateliers avec des professionnels du 7ème art.
Visiblement, sous le choc, répétant leur incompréhension, les organisateurs espèrent inviter un représentant du ministère de l’éducation sur le festival afin de démontrer la qualité du travail avec les lycéens. Ils comptent de même sur une intervention des autres institutions partenaires (département, région) auprès de l’administration parisienne.
Ironie ? Coïncidence ? A partir de cette année, les partenaires privés du festival pourront défiscaliser leurs dons. Comme quoi, il n’y a pas de miracle, ce que vous gagnez d’un côté est repris de l’autre.
Pour en revenir au cinéma. Cette 26ème édition propose en compétition plusieurs films qui mettent en scène cet art du devenir qu’est la jeunesse, ainsi que les relations, pas faciles, entre les enfants et leurs parents.
La Promesse de l’Aube d’Eric Barbier, le film d’ouverture (projeté le mardi 14 novembre), dévoilera ainsi une Charlotte Gainsbourg, en mère folle d’ambition pour son fils joué par Pierre Niney. Ce long-métrage, riche en costumes et en décors, est l’adaptation du roman du même nom de Romain Gary, dans lequel il racontait sa vie extraordinaire (il est le seul auteur à avoir obtenu deux fois le prix Goncourt).
Dans un style plus contemporain, C’est tout pour moi (projeté le vendredi 17 novembre), raconte l’itinéraire de la comique belge Nawell Madani. Là, la problématique est l’inverse de celle de La Promesse de l’Aube, puisque la jeune femme a du faire son chemin contre l’avis de son père, pas du tout fan de ses ambitions scéniques.
Devenir un artiste malgré des parents boulets, c’est aussi ce que raconte Marvin ou la belle éducation d’Anne Fontaine (projeté le jeudi 16 novembre), un film dans lequel on croisera Isabelle Huppert et Vincent Macaigne qui aideront le jeune héros provincial joué par Finnegan Oldfield à s’affirmer sur les planches.
Plus d’information et programmation complète sur le site du festival : https://www.festivaldufilmdesarlat.com/