Sur le papier, il a tout bon. Tests de français, résidence depuis plus de 25 ans et travail en France, une jolie famille de 7 personnes, et la reconnaissance de la communauté. Mais la préfecture lui refuse la naturalisation.
Je soutiens pleinement Mr Lawrence dans sa démarche d'obtention de la nationalité française, amplement méritée de par ses implications dans la vie locale. Florence Gauthier, maire de Plazac
Il est en France depuis 27 ans, et ses parents y ont leur résidence secondaire depuis 50 ans. Il est apprécié dans la commune de Plazac, il a reçu le soutien inconditionnel de Mme la maire. L'homme est aussi musicien bénévole pour les fêtes locales, membre de l'association des parents d'élèves, ancien conseiller municipal.
Après avoir passé (avec succès) les tests à Bordeaux, Mark Lawrence était confiant. Aussi, quand il a reçu une première réponse négative à son dossier de demande de naturalisation, le choc a été grand. Motif invoqué par la préfecture de Dordogne : le caractère insuffisant de votre insertion professionnelle puisque vous ne disposez pas de ressources suffisantes et stables. Et son appel n'a pas eu plus de succès, refus cette fois-ci de la préfecture de Gironde.Le premier refus, franchement, j'ai pleuré !
Un anglais bien intégré
Pourtant l'artisan charpentier de Plazac, en Périgord Noir, ne manque à priori pas de travail. Il a d'ailleurs fourni à la préfecture le bilan financier de son entreprise ces 3 dernières années. Il s'est aussi investi dans les activités locales. Avec les 5 enfants et la compagne de cette famille recomposée, il habite une coquette maison de la commune.
Une appréciation préfectorale au cas par cas
La préfecture rappelle de son côté que la naturalisation n'est pas une obligation, quand bien même la demande remplirait tous les critères. L'État français se base sur les conditions de ressource au moment de la demande (il ne faut notamment pas être en situation de demander des aides sociales) et l'intégration du demandeur dans la société, mais pas que. D'autres critères restent à sa discrétion, qu'elle n'est pas tenue de justifier.
Mark n'a donc plus qu'à prendre son mal en patience. Il pourra redéposer une demande... dans deux ans.