Alors qu'ils participaient à une opération de nettoyage de la Dronne, Marc et son fils Vincent ont eu une drôle de surprise en sortant un obus du cours d'eau. Un engin de guerre plutôt inhabituel dans la région.
Marc et Vincent Enjalbert participent à une opération d'élimination des détritus métalliques des cours d'eau dans le cadre d'un projet européen sur la relance de la moule perlière en eau douce.
Vendredi, ils ont lancé leur aimant dans la Dronne, à St-Pardoux-la-Rivière. Bonne prise : ils "accrochent" un objet métallique affleurant à la surface, mais particulièrement difficile à sortir de l'eau.
Arrivés au bout de leur peine, l'engin mis au sec, ils ont une frayeur rétrospective. Ils viennent de sortir un obus de guerre. Un objet toujours potentiellement dangereux, quel que soit son état apparent. Cet objet, Marc, ancien militaire l'a tout de suite pris au sérieux. Pour lui il s'agirait d'un projectile de canon de 75 mm datant de la 1ère guerre mondiale.
La forme typique de bouteille métallique semble correspondre effectivement à cette fusée modèle 22–31 de 1897 pour un canon de 75 mm tiré pendant la guerre 14-18. Une "bouteille" chargée d'explosifs et de billes en acier qui a déjà tué des civils imprudents qui ont tenté de l'ouvrir. Et même si la charge semble avoir été détachée, il vaut mieux rester prudent.
L'origine reste à confirmer pour les forces de l'ordre qui pencheraient plutôt pour un reliquat de la deuxième guerre. Les analyses confirmeront l'origine de l'objet mais il va surtout falloir expliquer sa présence dans un endroit où les combats ne semblent pas avoir été intensifs comme ce fut le cas dans le Nord de la France par exemple. Est-ce un simple rebut jeté là à une époque où l'on ne s'embarrassait pas d'écologie, ou bien le témoin d'une activité de guerre... d'autres recherches seront sans doute nécessaires.