Les Panych ont quitté l'Ukraine pour fuir la guerre. Arrivés en 2015, Aleksandr, Tatiana et leur fils David (8 ans) vivent à Périgueux grâce à l'aide du Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile. Depuis le 13 janvier, ils sont sans ressource. Hébergés 28 jours par le 115, ils sont désormais à la rue.
Elle est ingénieure chimiste de formation et a appris le français depuis son arrivée en France. Lui est bénévole au Secours Populaire et au Secours Catholique. Tatiana et Aleksandr Panych ont vu leur première demande d'asile refusée. Leur fils David est scolarisé en CE1 à l'école Jules Ferry, quartier du Toulon à Périgueux.
Victimes de la nouvelle règlementation
Hébergés depuis leur arrivée sur le sol français en Septembre 2015 par le CADA (centre d'accueil des demandeurs d'asile), ils ont ensuite été pris en charge par le 115 pendant 28 jours. Le 115 est le Service d'aide médicale d'urgence - SAMU Social - chargé de trouver un logement aux familles en difficulté.
Mais une nouvelle directive de la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) les a contraint à quitter leur lieu d'accueil. L'Etat français n'a pas les moyens de régler leur hébergement, malgré le texte de la Convention des droits de l'enfant de 1990 (voir texte ci-dessous) qui protège tout mineur et sa famille.
Depuis le lundi 13 Février, ils sont sans-abri et dorment dans leur voiture !
Une situation insupportable pour cette famille et les associations de solidarité. Le Réseau Education Sans Frontières (RESF 24) et le collectif " Sauvons David et ses parents " ont lancé une pétition affichée sur la porte de l'école primaire où est scolarisé le petit David et parcourent la ville afin d'obtenir le plus grand nombre de signatures avant de l'envoyer à la préfecture. La préfète de Dordogne, Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc suit ce dossier de près. Selon les associations, d'autres familles d'étrangers vont subir le même sort.
Seul espoir pour les Panych: la demande déposée auprès de la CNDA (commission nationale de demande d'asile) de dossier "étranger malade" par le père. Affaire à suivre.
La Convention des droits de l'enfant