Quatre braquages de supermarchés ont eu lieu en l'espace d'une semaine en Dordogne, entre les 22 et 27 août. Un seul et même homme serait en cause selon le Parquet de Périgueux. L'individu n'a pas encore été identifié.
A chaque fois, le même mode opératoire. Lundi 22 août dans l'après-midi, le personnel de l'Intermarché de Chancelade est victime d'un braqueur à main armée. En quelques minutes, il dérobe plusieurs centaines d'euros avant de s'enfuir.
Dans la même commune, deux jours plus tard, deux autres magasins subissent un sort identique : Lidl et Grand Frais, à peu de temps d'intervalle. L'histoire se répète le samedi 27 août à une trentaine de kilomètres de là, au Spar de Périgueux. En tout, le butin s'élève à environ 4 000 euros.
L'individu en cause serait le même pour ces quatre évènements, selon la procureure de la République de Périgueux, Solène Bélaouar. Il dissimule systématiquement son visage sous un masque anti-Covid, porte des gants, des lunettes de soleil et un chapeau.
"Il n'y a pas eu de violence"
Il est aussi armé d'un pistolet, dont on ignore s'il est réel ou factice. L'individu n'a pour l'heure pas été interpellé. "On ne connaît pas son visage. Pour l'âge on ne sait pas trop, mais on pense que c'est un homme de la cinquantaine", expose la procureure de la République. L'enquête se poursuit, et "tous les indices sont exploités". Les autorités appellent par ailleurs les commerçants et habitants à la vigilance.
Fréderic Duval, gérant du Spar braqué, est soulagé que ses employés aillent bien malgré le choc: "il n'y a pas eu de violence, c'est quand même un bon point pour eux."
"C'est une problématique des magasins comme les nôtres. On essaie de mettre en place des moyens pour que ça se passe le mieux possible, si on peut dire ça comme ça, si ça arrive" indique-t-il. Selon Fréderic Duval, la meilleure chose à faire face à une telle situation est d'obtempérer, ce qu'a fait le personnel présent au moment des faits.
Regardez le reportage de France 3 Aquitaine :
"On est un peu apeurés par la situation"
Cet évènement soulève la question de la sécurisation des magasins menacés. Dans l'agglomération de Périgueux, certains commerçants sont en alerte.
On est un peu apeurés par la situation. On vérifie les entrées systématiquement, on sort dans la rue assez souvent le matin et on est équipés, on s'est armés. On a deux vigiles et on a distribué à tout le monde des bombes lacrymogènes, au cas où
François Lagarde, gérant du Carrefour City de Périgueux.France 3 Aquitaine
Si la situation est préoccupante, les clients interrogés tachent de leur côté de ne pas céder à la panique. "J'y pense pas vraiment, je me sens à peu près en sécurité, mais on sait jamais, confie un homme en sortant de la supérette. S'il n'est pas attrapé d'ici 8 jours, je serai inquiet."