Le marché immobilier est à la baisse dans les grandes métropoles après des années de flambée des prix. La tendance est aussi au recul dans les secteurs ruraux. En Dordogne, le volume des transactions a diminué de 15 %.
C’est un département où le marché est encore soutenu. En Dordogne, les appartements ou les maisons trouvent rapidement des acquéreurs. Un avantage qui a également ses inconvénients.
Des biens qui viennent à manquer
"Dès que l’on rentre des maisons, le dynamisme se refait, le panel d’acheteurs est toujours là. Par contre, il n’y a pas un réassort de biens", détaille Olivia Solari. Ce jour-là, la conseillère immobilière fait visiter un logement à Périgueux.
Avant la crise sanitaire et la pandémie de Covid, le prix moyen au mètre carré en Périgord avoisinait 1500 euros . Aujourd’hui, les prix sont plus chers et approchent 2000 euros.
Une augmentation qui semble intéressante pour les vendeurs, mais qui cache une autre réalité : la rareté des biens sur le marché. "Quand il faut se reloger derrière, il faut trouver le bien qui correspond et c’est vrai qu’aujourd’hui le volume de biens n’est pas extraordinaire. Les mandats que nous rentrons, on les ressort assez rapidement ", confie le négociateur Alexandre Vacher.
Blocage au niveau des prêts bancaires
Les crédits conjugués à la hausse des taux d’intérêt et la nécessité d’un apport personnel, environ 20 % du montant emprunté, pourraient ralentir le marché des transactions sur les résidences principales.
Un sentiment partagé par Trevor Leggett. Pour le responsable d'agence immobilière, "Il y a un problème de blocage au niveau des prêts bancaires, les conditions pour l’obtenir deviennent très compliquées, les banques demandent de gros apports. Les taux sont plus élevés, mais peut-être pas encore assez pour les banquiers".
Le marché des résidences secondaires devrait mieux résister, grâce aux étrangers qui viennent et payent comptant.