Les faits se sont déroulés ce lundi 7 octobre place Francheville, au cœur de Périgueux. Un homme a tiré à la carabine lors d'une bagarre. Il a été interpellé au petit matin par les policiers et les hommes du RAID.
L'information a été révélée ce mardi matin par nos confrères de France Bleu Périgord. Les forces de police de Périgueux, épaulées par les hommes du RAID, ont interpellé un jeune homme à son domicile du cours Fénelon, en plein cœur de Périgueux, ce mardi matin à 6 h 15.
Des tirs sous fond d'alcool
Il est accusé d'avoir tiré la veille au soir, vers 21 h 45, sur un autre homme, avec lequel il avait eu une altercation sur fond d'alcoolisation et pour un motif futile. Une scène qui a été vue par plusieurs témoins. "L'interpellé a des antécédents judiciaires sans grande gravité", explique Sébastien Sarti, le directeur départemental de la Sécurité Publique, qui était présent lors de l'arrestation.
La victime du tir ne présente que des hématomes et des séquelles mineures. Le tir effectué avec une arme de calibre 12 avait été chargée par des munitions de type "gomm cogne", des projectiles en caoutchouc à priori non létaux, mais pouvant causer des dégâts conséquents sur la victime. "Un usage de gomm cogne à bout portant, ça fait des hématomes et des marques, mais si ça touche un point vital, ça peut tuer." explique Sébastien Sarti.
Dangerosité évidente
"Même si au début la victime n'a pas été gravement blessée, elle a été réellement touchée par un tir d'arme à feu avéré, bien détaillé par des témoins et par constatation, donc il y a une dangerosité évidente. Il nous fallait absolument retrouver l'auteur", poursuit Sébastien Sarti.
Ce n'était pas du tout anodin, ni d'avoir cette carabine, ni d'en faire usage.
Sébastien SartiDirecteur départemental de la Sécurité Publique
"Là, manifestement, c'étaient plutôt des munitions de type gomm cogne, mais il suffit de mettre du plomb ou de la Brenneke (un type de balles perforantes NDLR) et là, ça fait des gros trous !" complète le directeur de la sureté départementale.
Immédiatement après l'agression, l'homme avait été rapidement identifié et son appartement localisé. Il n'a offert aucune résistance lors de son interpellation. Il faut dire que les moyens déployés étaient conséquents : une quinzaine d'hommes dont une partie des membres du RAID équipés pour l'interpellation de personnes armées.
Le jeune homme a été placé en garde-à-vue pour violences volontaires avec usage ou menace d’une arme. Les enquêteurs travaillent actuellement à reconstituer le déroulé exact des faits.