L'imprimerie nationale des timbres de la poste de Boulazac vient de dévoiler le timbre commémoratif pour les jeux olympiques de Paris 2024 qui débutent dans quatre mois. Une flamme olympique sur fond de tour Eiffel
800 000 exemplaires, pas un de plus : ce petit bout de papier gommé est appelé à devenir collector. À près de deux euros, 1,96 euro exactement, soit le tarif du timbre rouge, pour bien moins qu'un gramme, ce nouveau timbre-poste est déjà l'un des produits les plus coûteux au monde rapporté à son poids. Et il prendra encore plus de valeur pour les collectionneurs qui, à travers le monde, pourront recueillir un courrier français, surtout s'il a été oblitéré pendant les Jeux olympiques.
Il faudra attendre le 5 avril prochain pour se procurer ce précieux tirage, dans les bureaux de poste, bureaux de tabac et autres points de distribution. Pour l'heure, ce timbre symbolique est fabriqué dans l'imprimerie officielle de la poste, Philaposte à Boulazac, près de Périgueux.
Charge symbolique
Ce timbre célébrant les jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 reprend bien sûr les thématiques attendues. De Paris, on retrouve la tour Eiffel enluminée d'or, l'Arc de Triomphe. Des jeux olympiques, il y a la flamme de circonstance, soulignée des anneaux et pour représenter l'esprit des jeux, un cœur, un ballon, des vagues, qui sont peut-être aussi celles de la Seine.
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Choix graphiques tranchés
Le tout est fortement stylisé, avec des formes très art-déco. Les contours sont tranchés, les aplats géométriques et ordonnés. Ce qui surprend un peu les imprimeurs, qui ici en ont pourtant déjà vu passer de toutes les couleurs, ce sont les tons pastel, plutôt inhabituels sur un timbre. Du rose, du beige, du bleu ciel et même de l'or, au cœur de l'arc de triomphe et sur la tour Eiffel grâce à une dorure à chaud assez rare. Les tirages font l'objet d'un contrôle rigoureux de l'impression pour une régularité parfaite, et un rendu inimitable. "Cette méthode s'appelle la poussette", explique Marion Decle, vérificatrice des timbres. "Il peut y avoir un perfo décalé, ou un manque de dorure, comme là, en l'occurrence. Ça nous saute aux yeux ! ".
100 ans de fierté olympique
Les timbres et l'olympisme, c'est une histoire d'amour qui dure depuis 100 ans exactement, depuis les jeux olympiques de 1924. Et depuis, à chaque nouveau jeu, un nouveau timbre. Libre à chacun de penser ce qu'il veut du timbre JO 2024, les goûts et les couleurs.
Cela n'empêchera pas les ouvriers imprimeurs périgourdins d'être fiers de participer, eux aussi, à Paris 2024. Et puis cela leur permet de pouvoir prétendre dès maintenant, quatre mois avant le début des épreuves, qu'ils ont déjà fait une excellente impression aux Jeux olympiques.
