La Dordogne a été placée en vigilance orange. Les habitants de la cité Les Mondoux font face ce lundi à des températures dépassant les 34 degrés dans des immeubles souvent mal isolés.
C’est une cité HLM en cours de rénovation énergétique. Si certains appartements ont été refaits, certains sont encore de véritables "passoires thermiques". Michel Montigaud y vit. Sa sœur vient tous les jours lui rendre visite. Elle prend soin de son frère handicapé. Ensemble, ils se barricadent contre la chaleur.
"Heureusement qu’on a le ventilateur cette année", explique Christine Montigaud. "La journée, ça peut aller quand les volets sont fermés. Mais on est dans le noir. On essaie de ne pas mettre trop de choses au four". Elle se dépêche de faire les courses le matin et fait prendre des douches à Michel pour le rafraîchir. Christine a le sentiment que la chaleur est, chaque année, un peu plus accablante.
Cela n’était pas comme cela avant.
Christine Montigaud
Dehors, notre équipe croise Iba. L’habitant de la cité est en nage, mais reste optimiste. Il ne se plaint pas de la température qui règne dans son appartement. "Au 3ᵉ ou 4ᵉ étage, ça va", dit-il. Pour autant, il n’y reste pas.
"Si je ne suis pas au travail, je passe la journée dans les jardins, dans les parcs publics", explique-t-il. "Il y a de l’air, on est mieux sous les arbres que dans les appartements".
À Périgueux, il fera encore 32 degrés dans la soirée, mais cette nuit la température devrait baisser à 22 degrés. Quand il rentre chez lui, Iba fait bien attention de rafraîchir son logement au bon moment.
La nuit, tu ouvres tous les volets et quand tu te réveilles, avant le lever du soleil, tu fermes tout.
Iba, habitant des Mondoux
Demain, mardi, les habitants des Mondoux devront de nouveaux affronter la chaleur. La température est annoncée à 35 degrés.
En France, le nombre de "passoires thermiques" est à la hausse. Selon l’étude publiée en juillet 2022 par l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), la France dénombrait 5,2 millions de "passoires énergétiques" sur trente millions de résidences principales.