Ils étaient plus de 200 à manifester en faisant vrombir leurs moteurs dans les rues de Périgueux ce samedi après-midi. Les motards en colère dénoncent l'inertie des pouvoirs publics. Alors que deux motards sont morts cette année sur les routes du département, victimes d'infrastructures inadaptées.
Impossible de les ignorer. 200 motos les unes derrières les autres. Elles ont fait un sacré bruit cet après-midi en défilant dans les rues de Périgueux.
"On a décidé d'organiser ce rassemblement parce que cette année en Dordogne on a eu deux accidents mortels et un très grave sur les infrastructures. On voulait réagir" explique le responsable presse de la fédération des motards en colère de Dordogne.
"Rien n'a bougé ! Rien du tout ! Et on a encore des victimes !" s'exclame l'un des porte-paroles de l'association avant le départ du cortège. "Des motards meurent à cause des bêtises de toutes les personnes qui s'amusent à ne pas respecter les préconisations du Cerema !"
Certaines infrastructures routières sont des dangers mortels pour les deux-roues
Le Cerema est l'établissement public d'étude et d'expertise des risques liés aux aménagements routiers, entre autre. Il préconise ainsi certains matériaux plutôt que d'autres et certains aménagements routiers mieux adaptés à l'ensemble des usagers de la route.
"Là, ce genre d'infrastructure, c'est mortel" montre un motard désignant une barrière installée au bord d'un trottoir, à Périgueux. Il y accroche une pancarte avec la photo d'un des leurs et une inscription : "Florian, jeune motard décédé sur une infrastructure dangeureuse".
"Il a heurté l'arrière d'une voiture, il a glissé et son corps est venu s'encastrer sur la barrière. Ce genre d'insfrastructure c'est mortel pour nous. Elles sont sensées protéger les piétons mais je ne suis pas sûr qu'elles soient vraiement efficaces".
Les manifestants ont ainsi fait des arrêts aux endroits estimés les plus dangereux. "Les poteaux métalliques, les ralentisseurs non conformes, on dit ça suffit. Et ce n'est qu'un début" prévient l'un des participants au cortège.
Ces revendications ne sont pas nouvelles. Les motards alertent les pouvoirs publics depuis des dizaines d'années sur ces problèmes d'aménagements routiers.