Raphaël Malet vient de décrocher son titre aux championnats du monde d'Oulan-Bator, en Mongolie, berceau de cette discipline exigeante. Un jeune homme impressionnant de rapidité et de précision
Le tir à l'arc à cheval possède deux différences majeures avec le football, le rugby ou le cyclisme : il est très peu médiatisé, et la France y excelle. Nous sommes même désormais champions du monde devant la Mongolie et le Kazakhstan, après avoir été champions d'Europe 2022. Vous le saviez ?
Les Français, meilleurs archers équestres du monde
Nos tireurs équestres reviennent tout juste d'Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, où ils ont participé aux championnats du Monde face à 21 nations et 83 concurrents, du 7 au 10 septembre dernier. La Mongolie, c'est le berceau de cette discipline complète dans laquelle il convient de briller aussi bien en équitation qu'en tir.
Guerrier exotique
Focus sur un petit coin de campagne périgourdine, à 8 000 kilomètres d'Oulan-Bator. Nous sommes à Saint-Avit Sénieur, en Dordogne. Un cheval, un cavalier qui galope, des flèches qui sifflent : on se croirait dans une scène de film d'action chinois, ou dans un western indien.
Le cavalier, c'est Raphaël Malet. Le jeune homme fait partie de notre fière équipe de France, il est lui-même fraîchement auréolé du titre de champion du monde de tir à l'arc à cheval en individuel dans la catégorie jeunes cavaliers et en équipe. Pour remporter ce titre, il a fait face aux meilleurs archers, sur un cheval d'emprunt, les chevaux français n'ayant pas pu faire le voyage.
Peu importe, Raphaël a quelque chose du centaure. Aujourd'hui, guider sa monture avec le bas du corps, pendant que le haut se concentre sur la cible, est devenu une seconde nature. Depuis ses quatre ans, alors qu'il chevauchait son premier poney, il ne s'est jamais éloigné longtemps des chevaux. Il découvre le tir à cheval à huit ans, et devient champion de France à douze. Cette nouvelle victoire en Mongolie, c'est comme une victoire de judoka au Japon : une consécration.
C'est quand même gagner face aux personnes qui ont créé la discipline ! Gagner là-bas, c'est vraiment être "sur le toit" du tir à l'arc à cheval mondial. On a atteint le sommet et notre but maintenant ça va être d'y rester.
Raphaël Malet
D'autres batailles
Pour cela, un entraînement rigoureux et une volonté de vaincre à toute épreuve sont nécessaires. "C'est une discipline assez traditionnelle, qui vient principalement de la guerre, et des pays asiatiques qui s'en sont servis pour conquérir toute l'Asie" explique-t-il. Cet art martial qu'il maîtrise au plus haut niveau lui fera livrer d'autres batailles, les championnats d'Europe l'année prochaine et les Mondiaux dans deux ans.