Il ne manquait plus que lui pour marquer enfin le début de l’été à Périgueux. Pour sa 41e édition, le festival Mimos investit le chef-lieu de la Dordogne avec, jusqu’au dimanche 7 juillet, des dizaines de représentations à travers la ville.
Il a beau exister depuis quatre décennies, il parvient chaque année à surprendre. Depuis mercredi et jusqu’à dimanche, Mimos, incontournable festival dédié aux arts du spectacle, a posé ses valises au cœur du Périgord blanc. Dans ses bagages, des dizaines d’artistes et plus de 140 représentations de théâtre, cirque, danse, mime et bien d'autres.
S’il séduit ses habitants au point d’en faire “des touristes dans leur propre ville”, selon la directrice de l’événement Nathalie Elain, Mimos sait aussi captiver les touristes de passage. C’est d’ailleurs après s’être retrouvée par hasard au milieu du festival l’an passé qu’une mère de famille a tenu à revenir cette année. “C’est génial, on peut trouver de tout pour faire plaisir à tout le monde, sourit-elle, les yeux rivés sur ses enfants. Je décortique tout le programme en détail, je regarde ce qui nous plaît et après, je vois pour caler tout ça, parce qu’il y a tellement de trucs à voir que ce n’est pas toujours évident !” Ses filles acquiescent : “C’est très diversifié. Il y a plein de sortes de spectacle : les acrobaties, la danse, tout ça... Ils sont tous super !”
C'est une parenthèse enchantée !
Nathalie Elain, directrice du festival Mimos
Toujours au rendez-vous, les spectateurs savent transmettre leur enthousiasme aux artistes. Pour leur première représentation mercredi matin, les membres de la compagnie espagnole MalaBrigo n’attendaient “pas beaucoup de public”, de l’aveu même de Laura Abrain. Raté. “Il y a déjà beaucoup de monde, une très belle énergie, et l’endroit est magnifique, apprécie l’artiste. On est super content et on prend beaucoup de plaisir à être là toute la semaine.”
Pour tous les âges et tous les goûts, dedans comme dehors
Comme chaque année, Mimos propose un certain nombre de représentations en intérieur, sous la bannière “in”. Mais son ADN réside aussi dans le “off”, en sortant des salles pour investir les rues, places, parcs et jardins de la ville, et y jouer des spectacles gratuits et accessibles à tous.
Une sorte de “parenthèse enchantée”, image Nathalie Elain, qui permet de “découvrir des endroits qu'on ne visite pas au quotidien. Quand le festival s'installe et se déploie, c’est toute la ville qui se transforme. C’est important pour un festival d’être explorateur.”
Parmi les lieux investis pour cette 41ᵉ édition, pas de parc Gamenson, réquisitionné pour la fanzone de l'Euro de football, mais les jardins de la préfecture, habituellement accessibles seulement lors des journées du patrimoine. Le cloître de la cathédrale Saint-Front, lui, ne sera pas en reste.
Dimanche, Mimos baissera le rideau avec Impact d’une course, de la compagnie La horde dans les pavés. “Un spectacle très étonnant d’artistes qui font du parkour, des acrobaties, et qui vont se promener dans le quartier des Mondoux pour nous proposer une balade assez hypnotique en se promenant sur les toits et les balcons”, annonce la directrice du festival.
Une belle façon, selon elle, de conclure cet événement “familial, populaire et rassembleur.”