Les bleus et blancs du CAP s’apprêtent à jouer une nouvelle finale de Championnat de France ce dimanche en Nationale 2 face à Vienne sur terrain neutre à Vichy dans l’Allier. Le dernier titre remonte à 2017 en Fédérale 3. Saison après saison, après un douloureux redressement judiciaire et une relégation, le club panse ses plaies, prêt à revivre la joie intense d’un titre.
Ce mercredi-là, à trois jours de la finale face Vienne, nous retrouvons des joueurs du CAP un peu fatigués, mais heureux de se retrouver pour une journée complète de préparation. Ils viennent de passer 48 heures tous ensemble après la validation de la montée en Nationale. Certains dans l’effectif, parents depuis peu, s’excusent en arrivant : "Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit", confie Djamel Ouchène, le capitaine courage. Malgré la fatigue, tous semblent animés d’une même volonté : remporter le titre de Nationale 2, la montée ne leur suffit pas.
Le défi physique sera important
À l’entraînement, ce sont les avants qui sont les plus sollicités. Stabilisation en mêlée, phases de conquête en touche, les ateliers s’enchaînent par plus de 30 degrés sur la pelouse du Stade Rongiéras. Il faudra être costaud devant s’imposer. Vienne est une équipe ultra-dominatrice en touche et dans les phases de regroupement et de ballons portés.
Nous sommes deux équipes au style de jeu complètement différent. Nous à Périgueux, nous développons un jeu dynamique d’attaque, tout le contraire d’eux. Il ne faudra pas leur laisser le ballon
Richard Hill entraineur du CAPRugby Magazine Nouvelle-Aquitaine
Le casse-tête de l’emploi du temps
À Périgueux, 1/3 de l’effectif exerce une activité professionnelle hors rugby. Certains s’entraînent tôt le matin vers six heures pour les exercices de musculation avant de partir travailler et de revenir avec leurs coéquipiers entre midi et quatorze heures ou le soir. "On passe beaucoup de temps à caler les entraînements pour que tout le monde puisse s’entraîner ensemble. Mais j’ai des gars très courageux, très impliqués", reconnaît Richard Hill. En 2015, le CAP avait dû faire face à un redressement judiciaire après, notamment, un trop grand nombre de contrats professionnels signés par rapport aux recettes. Un étalement de la dette avait été fixé sur dix ans.
Les leçons du passé retenues ?
Comment le club va-t-il gérer cette remontée en Nationale ? Le budget sera-t-il en adéquation avec les exigences de ce niveau, la troisième division du rugby français ? Il est encore trop tôt pour y répondre à quelques jours de cette finale face à Vienne. Seule certitude, dimanche Richard Hill vivra son dernier match sur le banc bleu et blanc, il sait depuis le début d’année que malgré ses excellents résultats, il ne sera pas conservé. C’est le Briviste Didier Casadéï qui dirigera le groupe la saison prochaine, plus proche de l’équipe dirigeante. Un retour puisqu’il avait déjà entraîné le club avant la période de Covid. Le nouvel entraîneur pourra peut-être s’appuyer sur la formation périgourdine et les Espoirs du club qui viennent d’être sacrés champions de France catégorie Nationaux. Ils ont déjà ramené un bouclier en Dordogne… Les jeunes ont montré l’exemple, ils feront le déplacement à Vichy pour encourager l’équipe première et ils l’espèrent, ramener un deuxième trophée.
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