La troisième édition du Labopéra, l'opéra participatif de Périgueux, proposera les 6 et 7 avril la représentation de la comédie musicale West Side Story. Les élèves du CFA de Boulazac préparent déjà activement les décors, parmi lesquels l'emblématique Juke Box.
West Side Story, c'est un Roméo et Juliette à la sauce américaine. Une histoire d'amour impossible sur fond de rivalité entre gangs blancs et latino dans les années 50 aux États-Unis. La comédie musicale de Léonard Bernstein débarque, 67 ans après sa création, en Dordogne. Exotisme de lieu et de temps garanti.
Ambiance fifties au programme
Musique et danse garantissent une plongée dans l'univers de violence et le rythme de l'époque. Encore faut-il mettre le tout dans un écrin digne de la comédie. Comme dans d'autres établissements scolaires professionnels de la région, les élèves du CFA de Boulazac s'y attellent avec ferveur. C'est désormais la tradition, depuis trois ans, ils sont un maillon important de cet opéra participatif. "D'ici à deux semaines, on va pouvoir commencer à rassembler tous les décors", s'impatiente déjà Antoine Alcaraz, assistant à la mise en scène du Labopéra Périgord Dordogne,
On va avoir tous les décors terminés et on va pouvoir commencer à répéter dans le lieu prévu pour le mois de mars pour ça.
Antoine AlcarazAssistant à la mise en scène du Labopéra Périgord Dordogne
Pièce maîtresse
Dans leurs ateliers, on trouve un drôle de meuble bariolé de vert, jaune et orange. Un juke-box. Un appareil que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Un "distributeur automatique public à monnayeur de chansons tubes enregistrées traditionnellement sur des disques" comme le définit Wikipédia. "Dans la pièce, il est écrit à un moment qu'il y aura une musique qui sort du jukebox" explique Antoine Alcaraz. "Le jukebox, il est important déjà parce que c'est un élément emblématique des années 50, c'est vraiment cette période-là. Pour les personnages des Jets et des Sharks, (les bandes rivales de la comédie, NDLR), c'est vraiment leur endroit à eux, là où il y aura le jukebox, où il y aura le drugstore."
Rêve électrique
L'appareil est donc particulièrement soigné, surtout au niveau de l'éclairage qui doit rendre l'effet féérique des Wurlitzer, Rock-Ola et autres jukebox américains de l'époque. Bel exercice d'application pour les élèves électriciens du centre de formation. D'autant que sur cet appareil, les dispositifs seront dirigés à distance par la régie lumière. Les élèves du CFA trichent bien sûr un peu sur l'authenticité de l'époque, avec les facilités offertes par les télécommandes et les leds multicolores modernes notamment, mais l'esprit rock reste là.
La pression monte
Pour le reste, la machine Labopéra passe progressivement en marche forcée. "On est dans la dernière ligne droite" se réjouit Antoine Alcaraz, en anticipant l'une des étapes majeures du projet." Le chœur n'a pas encore rencontré l'orchestre, dans deux semaines, ce sera leur première rencontre ! " À partir de mars, les répétitions seront quotidiennes, sauf le lundi, jour de relâche, en compagnie des solistes et des comédiens pros. Six semaines intensives avant le spectacle, la pression monte. "C'est plus le moment de prendre le temps, on va foncer, on va y aller, et puis ça va être vraiment chouette ! " s'enthousiasme-t-il. On a hâte !