Les amateurs du genre peuvent se régaler tout en privilégiant le circuit court en matière de polars. Les thrillers à la sauce foie gras se multiplient. Un salon leur est dédié au Bugue, les 21 et 22 juillet prochains.
Le plus ésotérique
"Le fils du Dragon" de Jean-Luc Aubarbier (Ed. City)
Dans cette dernière livraison de l'auteur sarladais, les ingrédients qui ont fait son succès restent les mêmes : une bonne dose d'ésotérisme, des Cathares, des templiers, le Saint-Graal et un soupçon de franc-maçonnerie pour agrémenter l'enquête de son duo d'archéologues. Le fil rouge de ce dernier Aubarbier — que l'on a toujours plaisir à dévorer — la destinée des Cathares réfugiés en Espagne suite à leur persécution en France.
Le plus préhistorique
« Les vénus de Cro-Magnon » d'Hervé-André Sanger (Ed Sud-Ouest)
Deuxième opus pour le nouveau venu dans la galaxie des polars périgourdins. Après « Du sang dans les grottes », le lecteur ne sera pas dépaysé, la préhistoire sert toujours de toile de fond. Il faut dire que le journaliste fraîchement retraité qui se cache derrière le pseudonyme d'Hervé-André Sanger est un passionné en la matière. Le long de la Vezère, les cadavres s'accumulent. Tout commence avec la découverte du corps d'une jeune adepte d'une secte chamanique, le crâne éclaté... la suite s'emballe et nous emballe. On retrouve avec plaisir la patte de l'auteur qui en profite pour distiller, au fil des pages, un Périgord et ses habitants qu'il connaît à la perfection.
Le plus sanglant
« Les poupées » de Georges Gautron - (édition La Lauze)
Après son premier polar « Les sans visage», Georges Gautron récidive. Nous retrouvons Cécile, inspectrice au quai des orfèvres, mobilisée avec ses collègues Nicolas et Patrice sur des meurtres en série. Georges Gautron ne lésine pas sur l'hémoglobine. Pas moins de onze cadavres. Le modus operandi interroge. Une poupée habillée en infirmière est parfois découverte sur la scène du crime. L’intrigue se déroule pour l’essentiel à Paris, mais le ou les tueurs font aussi une incursion sur l’île de Ré et en Périgord. D’ailleurs, un des enquêteurs parisiens se déplacera à Périgueux où il se régalera au restaurant Hercule Poirot, le bien nommé, et appréciera le luxe et la simplicité du Vieux Logis en compagnie du commissaire du coin, un rien chauvin qui ne « supporte pas les envahisseurs ».
À découvrir aussi en poche :
"Règlement de comptes en Périgord – Traque funèbre de la Vézère aux Highlands" de Jean-Pierre Drilhol (Ed legestenoir)
L’ancien journaliste Jean-Pierre Drilhol remet en scène, après « Meurtre à l’écossaise en Périgord », Duncan Lorimer. Cet ex-inspecteur de la criminelle de Glasgow en écosse a quitté son île pour s’installer en Dordogne où finalement les disparitions et les règlements de compte viennent le rattraper.
"Requiem Périgord" de Michel de Caurel – (Ed legestenoir)
Au rythme d’un livre par an Michel de Caurel installe sa petite musique dans l’univers du polar périgourdin. Après le blues, la rhapsodie, la symphonique, les nocturnes, c’est un requiem qu’il compose dans son sixième opus. Ses fidèles lecteurs retrouveront Laurie et le village de Sorillac ainsi que le château de la Courverie. L’héroïne aura fort à faire pour se débarrasser des menaces qui pèsent sur elle. Âmes sensibles s’abstenir, l’auteur prend un malin plaisir à nous torturer !
Hervé-André Sanger, Michel de Caurel et Jean-Pierre Drilhol seront présents les 21 et 22 juillet prochains au salon du livre "Noir Vezère" au Bugue.
