Pour la Toussaint, elle importe le "jour des morts" Mexicain en Dordogne

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Nolwen Le Goff, artiste franco-mexicaine a importé la tradition du jour des morts mexicains dans son petit village de Payzac en Dordogne ©France télévisions

À Payzac en Dordogne, la Toussaint a un goût épicé. Depuis deux ans, Nolwen Le Goff, artiste franco-mexicaine y célèbre le "jour des morts", la plus importante fête traditionnelle du Mexique qui réconcilie le monde des morts avec celui des vivants

Même les traditions s'exportent. Regardez Halloween. Une fête dont personne n'avait entendu parler en France il y a une vingtaine d'année seulement. Aujourd'hui pour les enfants, difficile d'y échapper alors qu'ils ne connaissent même pas l'origine de la Toussaint.

Laisser une place aux morts parmi les vivants

Le Père Noël lui-même n'a pas toujours peuplé l'imaginaire de nos progénitures. Du moins pas dans sa version joviale, rouge et barbue et sous le nom qu'on lui connaît aujourd'hui. Alors après le Halloween made in USA, pourquoi pas le Día de los Muertos à la sauce mexicaine ? D'autant que, comme la Toussaint ou Halloween, il s'agit de faire une place aux morts parmi les vivants.

Squelettes et sombreros

En dépit de son patronyme celtique, Nolwen Le Goff a des racines mexicaines. Et dans son pays, les deux premiers jours de novembre servent à faire une place aux morts parmi les vivants. La fête la plus importante du pays. Squelettes, figurines et sucreries funèbres envahissent les rues et les foyers, et l'on invite les défunts à visiter les vivants en préparant soigneusement leur séjour. On leur dresse un autel et ils ont droit à leur repas favori. "Un accueil que l'on réserverait à un familier après un long voyage", sourit Nolwen. Le voyage est semé non pas de pétales de roses, mais d'œillets oranges censés guider le défunt dans son périple de retour vers les vivants.

Révolution mexicaine

Installée récemment dans le petit village de Payzac en Dordogne, à la limite de la Haute-Vienne, Nolwen respecte cette tradition depuis deux ans, à grand renfort de crânes, photos sombreros et gourmandises exposés dans la vitrine de la galerie d'artistes du lieu. Mieux, elle y associe les enfants du village. Les gouyatsous sont invités à créer des guirlandes, des masques, des figurines et des poupées sur cette thématique peu commune.

Mort naturelle

Rien de macabre là-dedans, affirme-t-elle puisqu'il s'agit non pas de pleurer la mort, mais de "célébrer la vie des défunts" qui restent vivants dans notre cœur. L'idée est aussi de redonner à la mort sa place naturelle dans la vie, un sujet que l'on pourrait aborder sans tabou. Pas inutile, dans une société qui redoute et fuit l'idée de la mort, ou bien en fait un objet de terreur fantasmée.

Il s'agit aussi de ne pas avoir peur de la mort, de ne pas la rejeter. Parce que plus on a conscience que la mort est naturelle, qu'elle est proche, plus on jouit, et on va faire attention au temps qu'on a ici.

Nolwen Le Goff

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